qui coupe directement la montagne vers Mycènes et laisse le Trêtos à
main droite.
On doit recommander aux voyageurs la recherche des positions de
Tenea, Sidus, Solygia, ainsi que l’étude des Palæo-Kastro d’Hagios-
Vasilios et d’Hagion-Ori, et celle des ruines de la plaine de Klenia.
ARGOLIS.
Nous donnons à cette province les limites qu’elle eut sous la domination
romaine telles que Pausanias nous les fait connaîtra. Elle comprendra
, indépendamment de l’Argolis propre, les petits états d’Epi-
<lauruS, de Troezen, d’Hermione ainsi que la Thyréatis. Bornée au
nord par la Corinthia et la Phliasia, elle franchissait la ligne de partage
des eaux, et possédait sur le versant septentrional les petits territoires
de Némea et de Cléonæ ; elle avait l’Àrcadie au couchant où dans cette
direction le faîte des hautes montagnes dont l’Artémisius et le Parthé-
nius étaient les sommets les plus remarquables, formait à peu près ses
limites. Cependant il paraît, d’après Pausanias, que la rive gauche de
l’Inàchus jusqu’à sa sortie des hautes montagnes appartenait à l’Arcadie,
et qu’en outre Tégée possédait, sur le versant argolique, partie de la
plaine d’Akhlado-Kambos, au-dessous d’Hysiæ. Plus au sud, les limites
de la Thyréatis ou Cynuria embrassaient tout le bassin de la rivière
d’Hagios Pétros-(Tanus) ; les Hermès, situés à la sortie de la Thyréatide
et communs àl’Argolide, à la Laconie et à Tégée, se trouvaient, suivant
nous, à 5 kilomètres au-dessus du village d’Hagios Pétros, au point de
partage des eaux du golfe Argolique, du bassin de l’Eurotas et de celui
de Tégée. Nous avons reconnu dans ce lieu qui fut nécessairement le
passage de Pausanias, dans sa route d’Argos à Sparte par la Thyréatide,
des tumulus en terre qui indiquent probablement la place des Hermès.
Au midi, ce n’est qu’avec incertitude que nous assignons pour limite
à l’Argolide, ou plutôt à la Thyréatide, la rivière de Hagios-Andréas qui
descend du Malevo (Pamon). La surface comprise dans ces limites avait
environ 34 myriamètres dont les trois quarts étaient occupés par des
m
tagnes stériles. Nous commencerons par. examiner les principales
positions de l’Argolis proprement dite, ou autrement de l’Àrgia,
dénomination qui prévalut dans les temps antérieurs à la conquête des
Romains.
ARGIA (‘H.’APrE'u).: . . .. ■ ,
Cleonoe urbs (*i kteuvai). En quittant la Corinthie, on entrait dans le
territoire de Cleonæ. La position de cette ville est déterminée par
Pausanias 1 et Strabon 2 qui montrent qu’elle se trouvait près de l’embranchement
des routes de Corinthe à Argos par Mycenæ, et de Co-
rinthe à Nemea; à 80 stades de la première dé ces villes, à 120 de
Nemea. Toutes ces circonstances conviennent parfaitement aux ruines
cyclopéennes qui couronnent une colline près du khan de Kourtesa :
des murs enterrasses bien décrits par Dodwéll justifient les épithètes
appliquées à cette ville par Homère s et par Stace \ A 15 stades au-
delà de khan de Kourtèsa, on voit sur le flanc de la montagne des
carrières antiques qui ont sèrvi d’habitations.
Apesas, mons (’ÀTreV«?). Nous reconnaissons cette montagne dans le
Phouka, aussi remarquable par son sommet tronqué en forme de table
que par sa hauteur (873 mètres). M. Peytier y a vu quelques ruines
qui doivent avoir appartenu à l’autel de Jupiter Apésantius.
Nemea templum; regio, fiuvius (» nf/W*). Pausanias se dirigea de
Gleonæ vers Nemea ; c’est la route que nous avons suivie. Au sommet
du col, on voit quelques cavernes qui n’ont rien de remarquable; on
est à 15 stades environ* du temple; en descendant on rencontre une
source assez abondante et unique dans le bassin de Némée : c’est donc
la fontaine Adrastea. Rien n’annonce qu’il existât jadis une ville dans
Je voisinage; Pausanias seul semble indiquer par ces mots :
* Paus., Cor., C. 15.
3 Strab., VIII, § 19, part. II, p. 131, éd. Coray.
* Hom., Iliad., I I , v. 570.
* Stat., Theb. IV, 4 7 et 160.
* Paus., jCor., C. 15,
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