de l’expédition, a une longueur de 180 mètres, mesurée depuis les remparts
de la ville qui le terminent, jusqu’au pied du premier gradin de
l’hémicycle ; plusieurs des dimensions principales sont des parties ali-
quotes du même nombre, telles que la moitié, le tiers, le quart. C’est
donc le stade primitif de 600 pieds grecs. Nous renvoyons, pour la description
de ses ruines, aux travaux de la commission d’architecture.
Balyra jluv. (» Ba'xup*). Pausanias évalue avec exactitude la distance
de la ville au pont triangulaire sur la Balyra; mais à partir de là, il
devient tellement obscur et concis dans la description de la Messénie,
qu’il nous est impossible de le suivre, et de fixer l’emplacement des
lieux qu’il indique. Il en résulte , ainsi que de l’absence presque complète
de tout autre document et du peu de succès des recherches faites
jusqu’à ce jour sur les lieux, que la géographie ancienne de cette partie
de la Grèce doit, pour être éclaircie, attendre de nouvelles découvertes
archéologiques.
Andania urbs (» javJ'av/*). La position de cette ville, ancienne capitale
dés rois Lélèges, dont l’existence se révêle encore jusqu’à l’époque romaine,
ne parait pas avoir été retrouvée. Les ruines près de Franko-
Ekklisia, que M. Pouqueville lui attribue , ne consistent qu’en une
église du moyen âge, un tumulus et quelques débris antiques dans les
églises d’Alitouri; d’un autre côté, une analogie de nom l’a fait placer
au village de Sandani, mais personne ne dit y avoir vu des ruines;
enfin la position d’Helliniko-Kastro, acropole qui couronne une colline
circulaire dans la gorge de Khrano, n’offre elle-même que bien peu de
probabilités, malgré l’opinion de Dodweli ‘. Pausanias, dans la description
des environs de Mégâlopolis, indique deux routes conduisant de
cette ville dans la Messéûie. L’une était la route directe de Messène;
c’est celle que nous avons suivie : elle devait passer au col de Makri-
plagi, puis au khan de Sakona, laissant à droite de grands marais formés
par le confluent des torrens, et aboutissait près de Méligala ,* à la
branche orientale du pont triangulaire; l’autre, plus au nord, conduiDodwell,
travels, t. II.
sait, suivant Pausanias, au Carnasium, grand hiéron des Messéniens.
Puis, se dirigeant au nord des marais, elle devait converger avec la
précédente par la branche septentrionale du pont triangulaire. Or,
d’après un passage de Tite-Live1 et le chapitre 35 de Pausanias, c’est
sur pette dernière route que devait se trouver Andania, à 8 stades du
torrent Charadrus, et au-delà du Carnasium, par rapport à Messène.
Dodweli, venant de Megalopolis, franchit les montagnes près de Khrano,
descend à Hélliniko-Kastro, acropole hellénique dont il fait Andania,
regardant comme le Charadrus le grand torrent de Basta, qui coule
dans une gorge au pied des remparts. Les ruines d’Helliniko-Kastro
offriraient sans doute quelques probabüités topographiques, s’il était
possible de croire qu’une capitale de la Messénie fût située dans une
gorge aussi retirée et aussi rapprochée de la frontière; et si Pausanias "
n’indiquait pas qu’après avoir passé le pont triangulaire, il faut chercher
le Carnasium ou l’OEchaliaet Andania du côté opposé ( ««'".).') à la
plaine de Stenycléros. Il nous semble donc beaucoup plus probable que
c’est aux environs d’Alitouri et de Franko-Ekklisia qu Andania était
située , quoique les recberches aient été, jusqu’à ,ce jour, infructueuses.
Stenycleroi demeure des rois Doriens, est encore inconnue;
on est conduit à penser qu’elle existait sur les côteaux de Méligala.
Le nom de Stenycléros s’appliquait encore, au temps de Pausanias,
à la riche plaine que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de
Lakkous; on peut affirmer que la dénomination ancienne a disparu,
quoiqu’on ait écrit le contraire.
Amphia urbs (».aVf*'.“), place frontière à l’époque de la première
guerre contre Sparte , sur une colline élevée, où les sources sont abondantes,:
place d’armes commode pour les Lacedemoniens dans le.urs.pro-
jets de conquête" ; enfin, peu éloignée de la route d Ithome a Delphes1-
Tile-Liy., XXXVI, 31.
1 Pans., Mm., C. 33, 5 5, vol. II, p. 288 éd. Siebelis..
* Paus., Mess., C. 5, § 3.