Aroanius fluv.(ô ’Age««Deux torrens descendent dans la plaine à l’est
de Phénée ; le premier vient des monts Khelmos ou Aroaniens et pouvait
porter le nom d’Aroanius ; le second plus considérable prend naissance
au col de Karya, celui-ci était l’Olbius. Pausanias les a peut-être
confondus et a cru que les deux noms appartenaient au fleuve formé de
leur réunion près de Phénée. Aux sources de l’Olbius est une gorge profonde
qui ouvre le seul passage versl’A,chaïe. Là, était la limite que Pausanias
nomme Porinas , mot dont les traducteurs font un fleuve. La
topographie ainsi que la signification de ce nom montrent qu’il ne
s’agit ici que d’un col ou d’un passage.1
Cyllene morts .( » ku*a«V# c goç) aujourd’hui mont Ziria connu .des anciens
pour être la plus haute montagne de l’Arcadie. M. Peytier n’a trouvé
aucun débris du temple de Mercure sur le sommet culminant situé vers le
nord. La crête demi-circulaire qui vers le sud s’étend au dessus delà plaine
de Stymphale paraît, d’après Ptolémée, avoir porté le nom de mont Stym-
phale.Les anciens varient danslahauteur qu’ils assignent àçette montagne;
sa hauteur réelle, au-dessus du niveau de la mer, est de 2374 mètres, et
au-dessus de la plaine de Phénée, de 1675. Strabon®, peut-être d’après
Diçæarque,lui donne 15 stades ou 2382 mètres en supposant que Ce géographe
fit usage du stade astronomique de 700 au dégré ; ce résultat serait
d’une grande exactitude si notre hypothèse était fondée. Etienne d’après
Apollodore l’évalue à 9 stades et 80 pieds, ce qui ne peut s’entendre
que de la hauteur au-dessus des plaines environnantes ; ce nombre
évalué comme stade olympique donne 1690 mètres et s’accorde à
quinze mètres près avec la hauteur réelle.
Oligyrtus morts (fto' ’oxiyvporov olgo(y montagne qui se dirige du nord au
sud, du mont Skhipieza à l’Arméniadès. La route de Stymphale à Ga-
phyes traverse cette montagne par un col qui s’élève à 1200 mètres et
dont l’accès est très difficile en hiver.
Crathis morts (» KçS’O/ç), mont Varvara. La route de Phénée à Nonacris
remontait la vallée (pendant 15 stades) jusqu’au temple d’Apollon-
1 M. K . Ottfr. Müller , avec sa sagacité habituelle, avait déjà entrevu cette explication,
Dorier, part. I I , p. 440-
2 Strab. libi V I I I , C. 8 , § 1 . pa rt. I I , p . 146, éd. Coray.
1 P olyb . IV . C. 12 et C . 70.
Pythien, qui devait se trouver en face du village de Goura ; là, elle
tournait à gauche en suivant la route actuelle de Zaroukhla et passait
au col du mont Varvara ( Crathis) où s’élevaient le temple de Diane-Py-
ronia et les Hermès de Phénée.
Nonacris urbs (» NaVanji?) devait occuper 1 emplacement de lun des
nombreux villages de la vallée de l’Akrata, région nommée aujourd hui
Kloukinæs. Ses ruines sont inconnues à MAI. Peytier et Vaudrimey qui
cependant ont visité ce canton avec soin.
Styx (» 2tJ£) L’eau du Styx est un ruisseau nommé Mayroncro ; il
descend du plateau du Khelmos et tombe d’une grande hauteur dans la
gorge profonde qui débouche dans la vallée d’Akrata ( Crathis ) entre les
villages de Solos et de Gounarianika.
Aroanii montes ( t< * ’a goàvia. o ç » ) .Cette .dénomination s appliquait» sans
aucun doute , au mont Khelmos, mais peut-être aussi au mont Dourdou-
vana et autres sommets voisins .dont l’ensemble forme un des massifs
les plus élevés ( 2500 mètres ) et les plus étendus des montagnes du
Péloponnèse. Deux rivières du nom d’Aroanius y prenaient naissance ,
l’une affluent du Ladon, l’autre du lac de Phénée. Nous trouverons bientôt
un troisième Aroanius affluent de l’Erymanthe.*
C l it o r ia (¿kxîîtaçU), territoire des Clitoriens, petite région mon-
tueuse de l’ancienne Azanie, s’étendait sur 25 kilomètres de l’ouest à
l’est, entre les territoires de Phénee et de Psophis, les Cynæthéens
et les Orchoméniens.
Lusi viens (o l Aovro) x 't ç lo y ) ' Ce bourg appartient au territoire des
Clitoriens que le faîte des monts Aroaniens séparait des Phénéates.
M. Peytier a vu sur le revers occidental de ces montagnes une
grotte profonde, refuge des habitans dé Soudéna pendant la
guerre; ce doit être l’antre où, suivant Pausanias, les. filles de
Proetus s’étaient retirées. Nous ignorons la position de Lusi, mais
d’après Pausanias* et Pplybe5 qui écrit Lussi ( a « ^ ). nous devons
penser que le village de Soudéna en occupe à peu près la place ; cette
1 M. K. Ottfr. Müller avait déjà distingué ces trois rivières, Doner, part. II, p. 440.
2 Paus. Arc. C. 18, § 3, vol. III, p. 340, éd. Siebelis.
3 Polyb. IV, § 18, § 25 et IX , § 28 j ic i, Lusi par une seule S.