constructions helléniques; 1 mais nous devons avouer qu’il nous a
manqué souvent des renseignemens précis à cet égard sur les parties du
Péloponnèse que nous n’avons pas visitées nous-mêmes, et qu’en outre
une même localité renferme fort souvent des ruines de ces diverses
époques.
Un tracé bien apparent indique les<six grandes divisions de la presqu’île,
etun tracé plus léger les divisions secondaires telles que Pausanias
nous les a fait connaître. Quant aux divisions politiques modernes, nous
avons cru pouvoir les omettre, mais en conservant avec soin les dénominations
de régions ou lieux dits qui se rattachent toujours ou à l’histoire
ou à la géographie physique, et souvent à l’une et à l’autre à la fois.
Près de chaque nom antique se lit, comme point de repère, le nom
moderne du village le plus voisin ou celui du lieu lui-même. Au milieu
de tant de noms anciens de rivières, on sera surpris d’en lire un aussi
petit nombre appartenant à la géographie moderne; c’est qu’en effet
tous ces torrents sont aujourd’hui sans nom et ne sont désignés que par
les villages situés sur leurs bords.
i Nous eussions désiré caractériser l’architecture des villes antiques en. nous con formant
dans tous les .cas aux quatre types adoptés par MM. Petit-Radel et Dodwell; mais
indépendamment de ce que l’imperfection de nos renseignemens s’y opposait fo rt souvent,
il nous a semblé que le premier type ou l’architecture en blocs bruts et irréguliers
ne caractérisait pas un. style , mais appartenait à toutés les époques. Si on la trouve à T i-
rynthe et à Mycènes, c’est aussi celle que Thucydides et Pausanias indiquent fréquemment
dans des constructions faites à la bâte avec des blocs bruts choisis à cet effet, ce
qu’exprime la phrase technique t£>v \iOeov ioyaiwv • c ’est encore celle dont les Pÿrgos de
défense du Magne nous offrent aujourd’hui de beaux exemples. Au contraire, nous reconnaissons
avec M. Petit-Radel un style et une époque dans les blocs irré gu lie rs , mais
taillés en polygones de formes variées, stylé1 qui exigeait beaucoup plus d’art que les. con structions
parallélipipèdiques e t à la règle droite. Quant aux troisième e t quatrième
styles qui consistent en assises horizontales irrégulières et assises régulières, nous les
réunissons sous la dénomination de constructions helléniques, attendu qu’elles se lient par
des passages insensibles, qu’il n’y a entre elles aucunes limites tranchées. Cependant nous
aurons soin, dans un grand nombre de cas, de préciser davantage le genre de construction
en le rapportant à des types connus, comme les remparts de Tirynthe, le monument
appelé Midæ, Lepreum e t enfin Messène, figurés dans l’ouvrage de la section d'architecture.
ou dans la collection de reliefs exécutés sous la direction de M. Petit-Radel.
Les échelles que nous avons fait grayer sont, indépendamment de
l’échelle métrique, les milles romains, les stades de 600 au 0» ou olympiques
é et ceux de 700 qui nous paraissent lés mesures les plus en
usage chez les anciens pour la géographie de la Gréne,
Le plan du Mémoire que nous publions a été conçu d après les idees
qui ontiprésidé à l’exécution delà carte. Nous menons permettons, en
général, de discussions critiquesque sur l’évaluation des distances, et
nous nous contentons de renvoyer aux passages dés écrivains sur lesquels
nous fondons notre opinion. * _ •'
Lepremier but quenous ayons dû nous proposer dans nos recherches,.
* été la connaissance des mesures itinéraires de Strabon, de Pausanias
et de Seylax, les trois écrivains qui nous donnent le plus de lumières
sur la topographie de la Grèce ; nous n’avons pas dû chercher à déterminer
à priori la valeur des divers stades, comme le fait Gosselin ; mais,
appuyé sur la connaissance exacte, des contours du Pélopannèse et des
distances entre un grand nombre de positions,-nous avons ejsaye
d’arriver par approximation à la valeur des stades employés par les
anciens dans l’évaluation de' oes mêmes distances.
C’est ainsi que nous avons reconnu que Strabon, dans la mesure de
toutes les grandes distances, telles que les contours du Péloponnèse ou
ses dimensions principales, fait réellement usage du stade de 700 au 0“,
ce que Gosselin n’avait pu reconnaître faute d’une interprétation convenable
de cet auteur, et surtout, faute de bons documens topographiquês;
sur une somme de 8,400 stades formés des grandes.dimensions^géographiques
du Péloponnèse, l’erreur se réduit à un 34' quand on les évalue
en stades de 700 au 0° et nous pouvons ainsi, offrir une belle, confirmation
de l’emploi dé ce stade fictif dans les mesures,;géographiques.
Ce stade n’est pas d’ailleurs H E dont Strabon fasse ns.age.dans le
Péloponnèse, les distances de ville à ville ou les mesures topographiqnes
appartiennent en général au.stade olympique', comme on peut, s’en
assurer par leur comparaison ayec lés nombres des tables de-Peutinger..
• r’ I - ■ ■ •" .
Le topographe de la Grèceg Pausanias, ne donne que peu de
grandes distances géographiques, mais .beaucoup de petits intervalles