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de Patras à Ægium, indique bien la position de ce promontoire ; mais
dans son trajet par mer il ne le désigne que sous le nom à’Athenâs-
Tèichos, sans doute à causé d’un temple de Minerve dont Dodwell
croit avoir vu les ruines au Palæo-Psatho Pyrgos, tour de défense
construite à l’extrémité du cap. Une pointe de sable qui s’avance dans
la mer en forme de faux ou de croissant est l’origine du nom de Drepa-
nüm, conservé dans Drapano, village connu dès le moyen âge.
Erineus Portus ‘ (ro'Eptys¿j-). Ce port qui, suivant Thucydide se recourbe
en demi-lune, était situé à 90 stades d’Athenâs-Teichos et à 60
d’Ægium ; la première de ces distances est trop forte, mais la
sèconde, double de celle de Rhypes à Ægium (30 stades), indique
d’une manière certaine le port Lambir-ta-Ambelia, où l’on voit en effet
quelques ruines.
Rhypes ('pvvtç ou ou 'p¿itou), Cette ville est comptée au nombre des
douze villes de l’Achaïe par Hérodote, Pausanias et Strabon, et il est
assez étonnant que Polybe n’en ait pas fait quelque mention, puisqu’elle
ne bit détruite qu’au temps d’Auguste; elle était située à 30 st.
du port Erineus et à même distance d’Ægium. On voit ses ruines à
droite de la route à 5,200 m. de Vostitza et à même distance du port
Lambir-ta-Ambelia, sur la rive droite du Tholo-Potamos. Strabon parle,
en outre, d’un bourg de la Rhypide nommé Leuctrum.
Ægium,urbs (n Myw). Cette ville qui,après la destruction d’Hélice,
devint en quelque sorte la capitale de l’Achaïe, n’acependant laissé que
peu de traces de son existence : les preuves historiques et géographiques
y suppléent. La correspondance de sa position à celle de
Vostitza est démontrée par la distance à Patras, 25 milles suivant la
Table et 190 stades suivant Pausanias. On y arrive avec la même exactitude
en partant d’Ægira et en adoptant la correction très-probable que
nous avons cru devoir faire aux XII milles de la Table qui doivent être
remplacées par XX milles. Ægium et les villes qui lui ont succédé ayant
été détruites à plusieurs reprises par des tremblemens de terre, il est
VII, §. 34.
difficilede trouver sur son sol des témoignages archéologiques; ajoutons
que rancienne ville basse doit aujourd’hui être submergée, par suite
des affaissemens. dussol, qui suivent chaque grand tremblement de
terre sur les côtes de la Grèce; ainsi nous savons que lors, du tremblement
de terre qui renversa , récemment .Vostitza une partie du cap fut
engloutie. On remarque sur l’emplacement de la ville antique la belle
fontaine mentionnée par Pausanias près du temple de la déesse Soteira;
elle devra servir de point de. départ pour la recherche des ruines de
cette villè trop négligée par les voyageurs. M. Pouqueville1 y vit
encore beaucoup de débris antiques,, qui depuis ont disparu sous les
décombres de la ville moderne.
Pkoenix[{° iciy4)':_et-Meganitàs .(o myaviraç): Ce nest quavee incertitude
que.nous appliquons les.noms. de. ces deux torrens au Salmeniko-
Potamoset au Gaïdaro-Pniktis, Pausanias n’indiquant leurs positions
que d’une manière très-vague.
SelinuSijl- V Ce torrent, nommé aujourd’hui rivière de Vostitza,
traversante te&itoire d’Ægium.et non cette vüle, comme l’ont
écrit tous les géographes d’après Strabon; il se jette à la mer à S küq-
mètres à l’est de Vostitza et parait avoir abandonné un lit un peu plus
rapproché de la ville antique.
Hdice, urbs { i ’e x ; * » ) . La principale vüle de l’Achaïe jusqu’à l’époque
de sa destruction, dans la quatrième année de la dixième olympiade
(373 ans avant J.- G.) ; -die était située au bord de la mer et à 40
stades d’Ægium. Cette distance, quelques ruines dans une anse à la
rive droite du Selinus, un affaissement circulaire du sol où convergent
les torrens, ne laissent pas de doute sur sa position. Ce lieu n’a. pas
été étudié autant qu’il le mérite.*
Cerynia oppidum (» Xepwetcc, mxurpiecj. M, Vietti, quittant le rivage de
la mer après Hélice, et remontant à droite sur le flanc de la montagne,
1 Voyage en Grèce,’ t. IV, p. 410.
■ Scylax ne nomme pas Hélice dans son périple, si exact, des cites de l’Achaïe et nous
sommes surpris que cet argument si fort, quoique preuve négative, contre l’ancienneté
qu’on attribue à l’écrit de Scylax, ait échappé à Vossius dans la vive polémique qu!il eut
à soutenir à ce sujet.