Fl. P. Recueillie sur les buissons de Pruniers et de Paliures des pentes orientales
du Mangiava, en montant à la forêt de Koubeh par le Katzovouni.
Obs. Le faciès de cette plante la. ferait d’abord prendre pour une espèce
voisine du B. leûcomelas, dont elle est l’intermédiaire avec le B. ciliaris ;
plus-grêle'dans toutes ses parties que celle-ci, plus, longue que l’àutre, elle se
distingue de toutes deux par sa couleur cendré-verdâtre, variée de blanc, qu’y
fait paraître le dessous des lanières couleur de farine. Les cils, subulés, tirent
au noir; ils sont eux-mêmes un peu tomenteux à la loupe, ainsi que tout le
reste de la plante» Les àpothécies, assez grandes, planes, à disque d’un brun
ginn que, quelquefois tout blanc, ont leur marge ouverte, et se prononçant souvent
en un anneau rabattu, mince, blanchâtre, déchiré en dentelures et cilié
comme le reste du lichen, dont quelques individus deviennent brunâtres avec
l ’âge, ér- Le tomentum très-prononcé de cette Borrère, ainsi que la forme- et la
couleur de la marge de ses àpothécies, doivent peut-être la faire distinguer spécifiquement
de celle dont nous fa rapprochons comme variété.
J. G labrissima Bory. — Tliallo ramosissimo fosco-griseo glabro ; Laciniis linearibus
angustis contortis ramosis subtus albicantibus canaliculatis obsolete rugoso-reticulatis
pene ciliatis : Apotheciis foscis cyathiformibus demum planis margine integro.
Fl. A. Sur les troncs, et parmi les branchages des chênes verts du mont Dia,
dans l’île de-Naxie.
Obs. Cette plante est tellement intermédiaire entre le véritable B.- ciliaris et la
suivante, qu’il est difficile de déterminer exactement à quelle des deux elle peut
appartenir commeyariété, si elle ne constitue point elle-même une espèce différente.
Elle diffère du type par ses divisions bien plus longues et grêles,, par la
couleur, par ses cils bien moins nombreux, et qui paraissent même.quelquefois
manquer totalement; enfin; parce qu’elle est absolument glabre ^elle s’éloigne
du B. splenarià par ses proportions, qui sônt en tout du double; par son aspect
moms blanc, et par les cils terminaux ouiquejquefois marginaux q u i, s’y observant
, nous ontsdécidé à la placer parmi les variétés du B. ciliaris.
1 413 BORRERA SOLENARIA J)ubyyBot.%all.il, 6 12 .t - Thallo ramosissimo glabro
albicante : Laciniis angustis linearibus dicbotomo -ramosis diffuso - complicati subtus
canaliculatis : Apotheciis ']£ —- An Borrera solenaria Ach. lich. univ. 5o5
y< et Syn. meth. 220?
Fl. inconnues. ¡IL Pendant sous les grosses branches de très-vieux figuiers fort
bas, dans la région des nuages des hautes pentes'"accessibles du sommet du
Bourgo à Tine, sur la gauché de la route en arrivant-à l’Exombourgo. Nous
l’avons retrouvé un peu plus tard, en Septembre, toujours dépouillé de frucüfication,
parmi les rameaux pressés des Chênes rabougris en Buissons, au sommet
du Dia à Naxie, confusément mêlé avec notre variété J de l’espèce précédente.
Obs. Notre plante est identiquement celle de M. Duby, qui dit en devoir ses
échantillons, à M. Prost, du département de la Lozère, duquel nous tenons le
même lichen découvert par ce dernier sans àpothécies sur des branches dg vieux
. Sapins. M. Duby n’en a donc pas vu la fructification plus que nous;, cependant
il dit : apotheciis sparsis flavescentibus marginatis. Nous avons des raisons de
supposer ces àpothécies brunes ou noirâtres. C’est évidemment d après Acharius
que l’auteur ô\x:Botanicon gallicum décrit une fructification qu’il ne connaissait
pas; mais il est évident qu’Acharius ne la connut pas plus que lui, et que son
B . solenaria est un être de raison ; car a la phrase descriptive que lui applique
le lichénographe suédois, convient à notre B. solenaria pour le thalle, la figure
de Dillen, qu’il lui rapporte, est évidemment celle du Borrera villosa, pour
laquelle Acharius n’en cite aucune, et qui, pour avoir la fructification élégamment
et vivement colorée, n’en a pas plus de ressemblance pour cela avec le Lichen
des Cévennes et de l’Archipel dont il est ici question. Il faut que le botaniste
de Genève n’eût pas’à sa disposition le magnifique livre du professeur d’Oxford,
quand, en copiant Acharius, il cita, comme convenant à sa plante, le Lichenoides
corniculatum album subspinosum çcutellis jlavicantibus(fT\&\.. Musc. 1 5q , tab. 21,
fig. 5 3 .) C’est cette citation impropre de la figure de Dillen pour le B. solenaria,
qui a induit Fries en erreur, et lui a fait regarder (Lich. reform. pag. 27)
comme identiques, les Borrera villosa et solenaria, qui se ressemblent si peu.
1 414 CETRARIA GLAUCA « Ach. Lich. univ. 609. — Syn,.meth. 227. — Thallo
membranaceo 'laciniato sinuato lobato obsolete lacunoso cinereo-albo nitidissimo vLaci-
niis complicato-undatis suhtus nigris aut lacteo-variegatis : Apotheciis margmalibus
sessilibtis rufis. Ri — Lichen glaucus L. Sp. .16 x5. — Dill. Muse. tab. 2 5 , fig.. 9 2.
fa F a l l a x Ach. Lich.univ. 509. — Syn. meth» 228. — Thallo membranaceo lacerato
laciniato , cinéreo-alho nitido : Laciniis angustioribus profonde divisis margine dissector-
crispis subtus üiveis aut nigró-variegatis : Apotheciis terininalibus stipitatis. — Lóbaria
Hoffin. Plant, lich. t. 46. — Dill. Muse. tab. 22 ,Eg. ^58.
Fl. E. A. Sur les troncs des Sapins de là haute région du Taygète, ou les deux
variétés croissent confusément, et sont plus souvent blanches en dessous que
noires, même dans la première.
1415 STICTA TULMONACEA Ach. Lich. univ. 44 9 * — Syn- meth. 2 3 3 . — Thallo
cartilagineo glaucescenté-viridi laciniato : Laciniis angustatis lobato-sinuatis, lobis elon-
gato-remotiusculis divaricatis retuso-truncatis subtus villosiusculis areolis flavescentibus
reticulatis : Apotheciis submarginalibus rufo-foscis. Ri — Delise, Stict. i 39 , pl.«i7,