tent à la distance de la caverne auGrathis, les 30 stades qu’il compte
ensuite entre ce fleuve et le Ghæum, près d’Ægira. La description
topographique de cette ville, par’Polybe ', est un modèle de précision
et d’exactitude; suivant cet historien, la ville était située à 7 stades de
lamer, nombre plus- exact que les 12 stades de Pausanias et qui ne peut
cependants’entendre que de l’acropole au pied duquel coulait un torrent,
le Vlogokitika dont le nom ancien nous est inconnu Dodwell , ordinairement
si çxact, confond tout sut.cette partie de la côte.
Phelloe oppidum (« Qsxxèvi . Cette petite ville n’était éloignée
d’Ægira qu’à une distance au dessous de 40 stades, à compter du
temple de Jupiter à Ægira; elle était riche par la culture de la .vigne
quoique située au milieu de montagnes rocheuses ; on: doit la retrouver
près de Zakholi. La traduction de Clavier dans le passage relatif à ce
lieu* pourrait induire en erreur; ce n’est pas «le chemin direct du
temple de Jupiter, à Ægira et à Phelloé est d’environ 40 stades, » mais
comme l’a entendu lé traducteur latin : « Recta ab Ægira, discedentes a
Jovis templo stadiûm XL nihilo brevior Plietloen via ducit. » Le temple
de Jupiter était, en effet, dans Ægira.
Aristofiautæ («' ’Apiçcvautai). On désignait ainsi le jf port de Pellène
suivant Pausanias;* d’après Xénophon, Pline, Pomponius Mêla et-
Étienne de Byzance son véritable nom nous parait Oluros, dont la signification
peut être regardée comme analogue à celle de Panhormus, et
indiquerait un port. Cependant, tous les géographes, sans en excèpter
Mannert, placent Qluros dans l’intérieur des montagne?, quoique
Étienne de Byzance dise positivement : Oluros, port des Pellénéens. On
a pensé qu’il devait së trouver à l’embouchure du Sys, au-dessous du
Xylo-Castron, et en effet, la distance à Ægira, 23,000 mètres, répoijd
assez exacteinent aux 120 stades de Pausanias; si en partant il se rendit
au port situé plus au levant que Pellène pour revenir ensuite vers
cette ville; c’est que lés escarpèmens dè la vallée de Mazi ne permettent
pas d’aborder Pellène dans la direction du couchant. Gell a cité des
1 L ib . IV , C. 5 7 .
* Clav. t . IV, p. 223.
9 Paus. Amas., p. 593.
rùiûes d’aqueducs près de Kamari : elles neus ont paru d'une époque
très—recente.
Crius, flui. (t'Kpm): Le Crias est, sans aucun doute, le torrent de
Mazi, qiii coule à l'occident de Pellène. Le sens littéral du passage de
Pausanias relatif à ce fleuve, est parfaitement conforme à la topographie
: «Les fleuves qui sortent des montagnes, au-dessus de Pellène,
« sont le Crius, du côté d’Ægira...i;ièt du côté où Pellène confine à
ï'Sicyon, le fleuve Sys. » Clavier ^ en traduisant vf«V .;/i<V
mütuiH par de Crias qui se rend à Ægira,. rendait lé sens inintelligible,
comme la carte le fait voir. A la fin du même chapitre nous
voyons avec surprise que le traducteur n a pas profité dé la correction
si probablé.’de Paulmier de Grantémesnil, relativement au fleuve du
même nom au lieu: du fleuve :Àlsiis, situe dans le mont Sipyle.
Sys, flüii. (.' ïît)■ Rivière de Trikala. Ptolémée place son embouchure
dans la Sicyonie, et Pausanias dans la mer Sicyonienne, tout en disant
que c’est le dernier fleuve de l’Âchaïe. En. outre, en allant du port
Aristonautæ à la ville, il parle d’un hermès situé sur la route ; il serait
possible, d'après cela, que le territoire de la Sicyonie s etendit jusqu au
coùrs même du Sys. Scylax vient à l’appui de cette opinion, en donnant
120 stades à la côte de la Sicyonie, nombre qui répond bien à là
distance de 21,200 mètres entre la rivière de Koutzomati (Nemea) et
de Xylo-Castron ou de Trikala (Sys).
Pellèiie (»'■ na»»i). La ville de PeUène était située sur une montagne,,
à 60 stades, dé son port et séparée en deux parties par un rocher
escarpé. M. Pèytier a reconnu les ruines d’une ville' considérable et
séparée de son acropole , sur le plateau rocheux entre les rivières de
Mazi et de Trikala. Sa distance au port dé Xylo-Castron répond assez
exactement, quoiqu’elle soit un peu faible, aux 60 stades qui séparaient
PeUène de son port. Les murs de Pellène sont dè construction hellénique
irrégulière ; nous ignorons si ce sont lés ruines vues par M.le colonel
Leake:
1 Paos. Clav. IV , p. 234.
* Palm. E x e rcit. p. 416.
1 Paus. Ach. C. 27.