mais la correction est facile, c’est le changement d’un X enII; XII
milles conduisent, en effet, de Lechæum, dont le port est encore très-
visible, au théâtre dans la partie supérieure des ruines de Vasilika;
cepéndant il faut pour que ce nombre ne soit pas trop fort, suivre non
la ligne droite mais la courbure que fait la route actuelle. Les preuves
archéologiques et historiques, le témoignage dès ruines si remarquables
de Vasilika ne permettent pas de transporter. Sicyon sur la seule autorité
d’un chiffre de Peutinger à 8 milles romains plus à l’ouest, comme a
cru devoir le faire le savant géographe allemand que nous avons cité.
La distance suivante Sicyon-Ægira, XXV, ou 36,800 mètres,1 nous
conduit aux ruines d’une ville considérable, éloignée de 36,500 à 37,000
mètres de Vasilika; accord d’une grande exactitude,qui en confirmant
la position de Sicyon, détermine celle d’Ægira.
La Table donne ensuite Ægira-Ægium,XII. Or des preuves nombreuses
et de diverses natures fixent Ægium à Vostitza dont la distance aux
ruines à’Ægira est de 28,500 mètres ou de XX m.t romains. Nous trouvons
donc ici la compensation exacte de l’erreur précédente, née de la
même erreur graphique.
La distance suivante va confirmer dé la manière la plus précise
l’identité de position à1 Ægium et de Vostitza. Nous lisonsPatras-Ægium,
XXV; la distance en mètres est en effet de 36,900 à 37,000 ou 25 m.
romains; de son côté, Pausanias Y estime à 196 stades, valeur qui ne
diffère de la précédente que de 4 stades olympiques.
Patras-Dyme, XV. Cette distance nous paraît très remarquable, pour
l’appréciation de la table de Peutinger, en ce qu’elle est d’accord avec
les 120stades que lui attribuent à la fois Strabon et Pausanias, et qu’elle
est néanmoins fautive; en effet, la position de Dyme est déterminée
par Strabon * et Pausanias; le premier la place à 60 stades du cap
Araxus et à 40 stades de l’embouchure du Pirus,et Pausanias* répète la
seconde distance. Déterminée ainsi par ses distances à deux points non
1 Nous adoptons 1472“,5 pour la valeur du mille romain.
" ;Sfcrab. VIII. C. 3, p. 147 et C. 8. p. 274.
5 Paus. Ach. C. 18.
méconnaissables et en outre par les ruines que Dodwell et M: le
capitaine Peytier ont mes à l’est .de Karavostasi, Dyme était réellement
éloignée de Patras de XVIII it XIX milles romains au lieu de XV, Ce
dernier nombre résulte très-probablement de quelque périple ou mesure
nautique, car il représente la plus courte distanceentre ces deux villes
prise à travers le golfe, distance qui aura été attribuée par les géographes
postérieurs à la route de terre. Ne pourrait-on pas être porté à
croire, d’après ce fait et la compensation’des erreurs remarquée
précédemment sur la distance totale de Patras à Corinthe, compensation
qui semble avoir pour but de se mettre d’accord avec les 85 milles
de Pline, que laTable de Peutinger a été rédigée en partie, ou du moins
corrigée postérieurement, à l’aide de compilations? nous en verrons
plus tard de nouvelles preuves.
Pausanias et Strabon nous donnent, en outre, beaucoup de distances
partielles surles côtesdel’Achaïe, distances qui vont nous servir à fixer la
position de plusieurs villes. Les nombres du premier s’étendent sans
interruption depuis D y m e jusqu’au port des Aristonautæ et leur somme
fait 612 stades. Sil’ony ajoute, d’aprèsStrabon, 6 0 stadespourla distance
du cap Araxus à Dyme, l’on a 672 stades qui ne diffèrent que de 28
stades de la longueur totale de l’ Achaïe, évaluée à 700 stades par Scy-
lax. Nôuspouvons même, dès à présent, dire que cette discordance n est
qu’apparente et qu’elle résulte d’une omission de 50 stades faite par
Pausanias dans la distance d’Ægium à Ægira, ensorte que les deux
auteurs sont d’accord dans toute l’étendue dés côtes de l’Acbaie sur
une longueur de 700 stades.
ACHAIA.
L im ite s .( ¡L e s anciens comme les modernes s’attachaient à prendre
pour limites les lignes de partage des eaux, mais ils les abandonnaient
lorsque les régions physiques déterminées par les grands açcidens du
terrain formaient des limites plus naturelles. L’Achaïe nous en offrira
des preuves dans la position de ses frontières méridionales. Du côte