rait lui trouver le moindre rapport d’organisation ou même d’aspect. L’examen
que nous en avons fait au microscope, nous a convaincu que cet Hydropliyle
devait être placé à côté de XAlcyonidium defractum, qui est l’ Ulva defracla,
si bien figurée dans YEnglish Botany, pl. 1626. Gette dernière plante, qui est
de nos mers septentrionales, diffère de celle de l’Adriatique par sa couleur
tirant au rose très-pâle, et en ce qu’elle est beaucoup plus petite. L’Alcyonidée
qui nous occupe, a ses frondes de la grosseur et de la teinte des plus fortes
cordes de contrebasse en boyail, très-rarement divisées, longues de six pouces à
plusieurs pieds, très-élastiques, assez tenaces, gélatineuses au tact, croissant isolées
ou en touffes, qui finissent par s’entrelacer : en séchant elles diminuent de
volume, on dirait des re ou des mi'de guitare entortillés. Lorsqu’on les plonge
dans l’eau douce, après plusieurs mois de dessiccation, elles y reviennent fort
bien, et peuvent être préparées sur le papier, où elles adhèrent fortement, pour
peu qu’on les presse. Gardées dans l’eau douce, elles s’y réduisent en une
matière gélatineuse; on n’y trouve pas plus de traces d’animalité que dans les
autres espèces du genre, dont Lamouroux avait fini fort mal à propos par fairè
des Polypiers.
1 4 7 8 ASPEROCOCCUS SINUOSUS Bory. — Fronde sessili irregulariter orbiculata
bullata sinuoso-plicàta. — Encoelium sinuosum Ag. Sp. 146.
Cette plante, que nous avons reçue de Cadix, de Marseille, de Corse et d’Alger,
est fréquemment rejetée au rivage .dans la baie de Navarin et à Modon; nous en
avons trouvé de fort beaux échantillons sur place, entre les rochers sous-marins
de l’île de Marathonisi dans le golfe de Laconie et dans la presqu’île de Métana.
1 479 CAÙLERPA PROLIFERA Lamx. Ess. p. 6 7 .— Ag. Sp. 444 et Syst. 184. -—
Frondibus petiolatis ovato-linearibus sùmgulato-prpliferis obtusissimis.— Delile, Egypt.
pl.vio 5. — Caulerpa ocellata Lamx. ïoc. cit (par double emploi). — Ulva Cand.
— •Fucus ophioglossum Tum. Hist. t. 58 (mediocris).
Rampant sur le fond sablonneux ou vaseux aux côtes qui s’adoucissant en plage,
'particulièrement au fond ’de là baie de Navarin entre Sphactérie et Pylos; aux
moulins d’Argos; dans le marais que nous ‘regardons comme le véritable Lerne
de l ’antiquité près d’Astros, etc.
1 4 8 0 ANADIOMENE FLABELLATALamx. Polyp*3 6 5fPl. 14, fig. 3 (voy. pLXXXVH,
fig. 5). —- Fronde flabellatô-repanda lobata : /7eniV%eolâtis subpalmatis. — Anadio-
I mene stellata Ag. Sp. 400. — Ult>a vstèllata VVulf. Crypt. aq., p. 6.
Jetée en abondance par les flots j pendant le mois dé Septembre, sur la plage de
Nisée ou port de Mégarè, au fond du golfe Sàrronique.
Obs. L’une des plus élégantes productions de la mer, lorsqu’on la soumet
au moindre grossissement. S* consistance est un peu sèche, et nous n’y avons
pas trouvé le mucus que Lamouroux dit l’environner; elle est d’un vert pâle.
Nous ne voyons pas pourquoi Agardh substitua le nom spécifique de stellata,
pour une plante qui n’a rien d’étoilé, à celui très-convenable Ae flabellata, donné
par Lamouroux. Les frondes en éventaifbu irrégulièrément arrondies et lobées,
mais atténuées vers leur racine, ont quelquefois jusqu’a deux pouces de long;
mais plus généralement elles ne dépassent pas de huit a quinze lignes.
1 481 TETRASPORA MARSÜPIALIS Bory Tènera, lubrica obovato-cylindracea
sinuato-buüosa demum explanata. — Ulva bullosa Ag. Syst. 190 (excl. sÿn. Dille—
nii) et Téfrasporagelatinosa, 188. — Ulva,gelatinosa Vaucb. Conf. 244j pl*17j^S*2*
Le torrent de Mousousta et le vallon dp Messène, en Mars et Avril, aux endroits
où l’eau coule fort doucement.
1 482 ULVA UMBILICALIS Roth. Cattili, 32 5. — Bory, Coq. p. 189 Fronde
expansa ex puncto laminæ adfixa irregulariter orbiculata undulato-lobata tenerrima.—
Ulva latissima y Ag. Sp. 408. — Esper. Ulv. t. 1. — Ulva lactuca English Bot.
i 5 5 i . — Fucus creticus lactuccefòlio sesquipedali et bipedali Tourn. Cor. p. 40,
sec. berb. suum.
Par-ci par-là sur les côtes de Morée, notamment a l’île de Marathonisi et dans
les étangs sales que nous regardons comme le-Véritable Lerne de l ’antiquité; ses
expansions deviennent très-consideraBlés dans ce dernier lieu, ou*~elle s etend a
l’abri de la fureur des vagues qui, sur les*rivages trop battus, empêchent la plante
d’atteindre au point d’accroissement qui lui est propre. Le port de Syra en offre
aussi de beaux pieds par la même raison; on la confond mal. a propos avec
Y Ulva latissima L., que nous n’avon& pas trouvée dans la Méditerranée.
148 3 ULVA RIGIDA Ag. Sp. 410. — Fronde expansa, undulato-crispa membranacco-
rigida lpbato-premorsa ad basin fissa aù-o-viride.— An Ul$a plicata Roth. Cat. I, 208?
Le synonyme de YEnglish Botany , ({ue lui,rapporte le pfofesseur de Lund, nejui
convient nullement, et doit se rappprter rà 1 Ulva umbilicalis dans 1 état de jeunesse.
Du cratère de Santorin, avec la suivante, et des rochers de Sapience.
1 4 8 4 ULVA FASCIATA Bory, Coq. p. 190. — Fronde subcartilaginea lobato-lacerata
laciniataque : Laciniis divisis undulato - crispis linearibus margine viridipribus.
Delile, Égypt. p. 1 5 3 , pl. 58 (mëdiocriç). —5 Ulva latissima S palmata Ag. Sp. 409.
—- Ulva lactucdfàEsip. Ulv. 3.
Cette Ulve est l’une des plus communes de la Méditerranée, c’est surtout à^an