la route de Patræ à Clitor et à Pheneos ; l’autre nommée Kastritsi,
près des sources du Sélinus et duPirus, sur la route de Pliaræ aux
mêmes villes. Ce n’est que sur de faibles probabilités que nous
plaçons Tritæa au premier lieu, et Leontium, qui ne nous est connu
que par Polybe, au second. * Cependant, si l’on admettait que ce
Leontium n’est autre chose que le Leuctrum de Strabon, place dépendante
de Rhypes, l’inverse serait alors plus probable.
Le mont Pànaehaïcns de Polybe * est le mont Voïdia, énorme
massif de 1,900 mètres de hauteur qui s’avance vers le golfe, s’interposant
entre les parties orientales et occidentales de l’Achaïe.
C’est peut-être aussi le mont Scioëssade Pline,3 montagne, suivant lui,
la plus renommée de l’Achaïe.
Le Glaucus (ô FA-aum) se reconnaît dans la jolie rivière Lavka,
dont l’embouchure est à 5 kilomètres de Patras.
Patræ (m nárpai). On voit encore la trace des longs murs qui
unirent Patræ au port situé à Poccident de la ville actuelle et
près la chapelle Saint-André. Ce port était artificiel; il ne reste
qu’un petit nombre des grands blocs de pierre qui l’entouraient,
la plupart ayant été employés récemment dans la construction du
môle. La citadelle était construite sur le versant oriental du Skato-
Vouni, dans l’emplacement de la citadelle moderne construite par
Guillaume de Ville-Hardouin. C’est entre ces deux points extrêmes
que l’on doit prendre l’origine des mesures itinéraires. M. Blouet n’a
vu en général dans cette ville que des ruines romaines, ou plus
récentes encore.
Milichus jluv. (o Me/A/^cç ). Nous pensons avec Wheler que c’est le
torrent du village de Voundeli à 2 kilom. à Test de Patras. L’opinion
de Dodwell, qui croit reconnaître le Milichus dans les eaux de sources
amenées du revers occidental de lamontagne par un aqueduc romain et
nommées aujourd’hui Melkhoukia, nous paraît inadmissible : Pausanias
1 Polyb., II, §. 41, V, p. 94.
2 Polyb., V, §. 30.
j Plin. IV, ¡I 5.
ne se serait pas servi du mot ttotmi/ioç mais de ceux de jtpwy ou de vf'ap
comme il le fait en pareil cas, et d’ailleurs il indique dune manière
évidente que la position du fleuve et celle du temple de Diane Tri-
elaria étaient en dehors de la ville sur la route d’Ægium.1
Charadrus,torrent de Velvitsi.-.Arjrÿra petite ville et fontaine;
M. le capitaine Vaudrimey a vu, à 1,200 mètres au sud du
château de Morée, des ruines; entre autres celles d’un arc de triomphe
ou d’une porte monumentale qui conviennent à cette position. Les
eaux de la fontaine Argyra, qui sortent au pied des montagnes et se
jettent à la mer à l’est de ces ruines, ont été remarquées par Spon et
plusieurs autres voyageurs- modernes.
Rhium, prom. (t.’riev-sKpa),.aujourd’hui Castelliomchateau de Moree.
Strabon et Ptolémée confondent ce promontoire avec Drepanum ;
d’après leurs autorités, plusieurs géographes delà renaissance et Mannert
parmi les modernes-commettent la même méprise.Neus aurons-oecasion
de signaler quelques erreurs semblables, qui toutes proviennent de ce
que l’on a préféré les compilations des géographes anciens au travail
original de Pausanias. On a cru pouvoir conclure- d un passage de
Tite-Lives qu’ili existait une ville de Rhium sur le promontoire ; il
nous paraît, au contraire, qu’Àrgyra était le lieu habité le plus voisin.
Selertmus, C’est le torrent de Gastritsa qui débouche
dans la plaine près et à l’est des sources d’Argyra.
Panhormmportiis (initias).;- La topographie du rivage ne permet
pas de le placer ailleurs qu’au port désigné par M. Pouqueville
sous le nom moderne de Téké; cependant on doit observer que la
distance au promontoire Rhium excède de 10 stades le nombre donné
par le topographe- grec;
Drepanum, prem.: Pausanias,* dans sa routé par terre
1 Paus.,Ach. C.l.
* Tit.tiv., XXVII, 30.
9 Thucyd., VII, §. 86. Polyb. V, § 102.
‘ Ach., C. 22.