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181 NOVAGE DE l .A liOlMTi;.
iienl (|ue j’ai visitée en i83i , présenlenl des roclies
dn même âge avec des enclaves gianiliqnes.
Dans le voisinage de Rio-Grande, on rencontre des
méla.xites cpii paiaissenl ajipaifenir aux étages les
plus l’écents de la période jialæotliérieime, et ipii
lessemblenl tout à lait à celles cpie j’ai lecneillies dans
les environs de Pondicliérv, el dont il sera fait mention
dans nn des chapitres suivants. On a dit y avoir
aussi trouvé de la houille, mais il esl possihleqnece ne
.soientipie des lignites, que l’on asisouvent confondus
avec ce précieux condinstihle.
I.e sol de la live gauche de la Plala, que j’ai en occasion
de voir depuis le cap Sainte-Marie jusqu’à la
Colonia del Sacramento, appartient an grand étage des
gneiss; mais d’ajnès la nature des gneiss, des couches
qui Ini sont subordonnées, et sm tonl à cause de la
présence des micacites an sommet dn Cerio, sa formation
doit, à mon sens, être considérée comme ap-
jiartenant aux couches les plus supérieures de ce grand
étage. L’étage supérieur y serait même représenté pai-
quelques lambeaux que je n’ai pas suffisamment
étudiés.
Ces gneiss seraient donc plus anciennement consolidés
que ceux de Rio-,laneiro; car pendant la période
primordiale, l’âge des couches on l’époque de
leur consolidation est en oidre inverse de leur superposition
, les talcites phylladifoimes, dernières assises
de cette période, ayant formé la première croûte
solide de l’écorce du globe.
De l’antre côté de Rio de la Plala se montre un (ei -
GÉOI.OGIE. 185
rain hien pins récent, (¡ni s’étend dans les pampas de
Bnénos-Avres. Les couches inférieures, formées de
grès (inarlzenx fei rifères, de sahle, d’argiles gyjisenses,
paraissent appartenir à l’étage des faluns de la période
palæolhéi'ienne , et supportent une couche
diluvienne dans laquelle on a lionvé des ossements
de mégathérium el des carapaces de talons de grande
dimension.
On n’a que hien [len de notions sur la composition
géognostique des côtes de Patagonie, mais il paraît
certain (¡ne plnsienrs périodes y ont laissé leurs dépôts,
A l’entrée dn déli oil de Magellan dominent les diorites
et les granités, vers le milieu, les schistes argileux,
et près dn port Désiré, des calcaires talcifères
et des bancs d’huîtres fossiles.
Les îles an sud de la Patagonie sont, à ce (¡n’il paraît,
primordiales on volcanirines. Les îles Shetland
appartiennent à ce dernier ordre de choses et sont
complètement basaltiques, mais sur leurs plages on
trouve fréquemment des blocs énoimes de granite el de
pegmatite, semhlahles aux roches qui constilnent le
sol des terres nouvellement découvertes dans le voisinage
du pôle austral. Ces blocs ont prubahlement été
transportés et disposés pai- les glaces eri antes.
Toute la parlie de la côle d’AméiLpie (pii se trouve
à l’ouest des Andes paraît formée de roches anciennes,
dans les vallées desquelles se seraient déposées des
roches analogues à celles des pampas, et appartenant
à la même époque. Près de la haie de la Cou