pentes douces et à sommets airondis, et lappelleiil,
pai- leur forme et surtout par la puissaule végéla-
liou qui les recouvre, celles qui dominent la baie de
RioJaneiro. Leur hauteur peut être évaluée approximativement
à looo ou 1200 mètres. La roche qui les
forme est un granité gris ou jaune, à grain.s moyens,
frécpiemment infiltré d’hydrate de fer dont la décomposition
sur place a fourni une terre argileuse rougeâtre,
assez épaisse, à laquelle les détritus végétaux,
accumulés depuis des siècles dans les bois oii la
cognée n a jamais retenti, sont venus apporter de
nouveaux éléments de fertilité.
De nombreux blocs isolés recouvrent ces montagnes;
mais ils sont moins fréquents qu’à Macao et
frappent moins la vue, parce qu’ils sont souvent enveloppés
par une couche de terre et recouverts de
végétation. On n’y remarque donc plus ces masses en
équilibre sur un sol nu et dépouillé, qui donnaient
uu aspect si particulier aux iles de l’archipel de l’embouchure
du Tigre. Sur les bords de la mer, il existe
un grand nombre de ces blocs amoncelés.
Le granité de Touranne contient fréquemment des
fragments anguleux et des rognons de gneiss et de
micacite qui sont empâtés et enveloppés de toutes
parts par le granité. On les distingue facilement de la
roche qui leur sert d ’enveloppe, parce que celle-ci
n’offre pas la moindre trace de stratification, et que
les éléments constiUiants y sont distribués confusément,
tandis que le gneiss et le micacite sont formés
de feuillets tantôt plats, tantôt plissés et contournés.
Les éléments con.stitutifs de ces roches étant
à peu près les mêmes, on pourrait croire au premier
abord que les accumulations particulières de mica el
de feldspath, ou de mica et de quartz, sont des jeux
de cristallisation; mais le doute à ce sujet cesse bientôt,
si l’on remarque que ces rognons ont iiou-seule-
ment la composition du gneiss et la disposition stratifiée,
mais encore qu’ils contienneut un minéral
accidentel qui ue se rencontre jamais ilans le granité
et qui est tout à fait particulier au gneiss, le grenat.
Il ne peut donc rester aucun doute ipie ces fragments
ne soient réellement des gneiss, et pour expliquer leur
présence, il faut admettre que le granit s’est élevé
par des hyatus ouverts au milieu des couches de
gneiss et de micacite déjà formées et consolidées,
et que dans son passage au travers de ces roches, il
en aura détaché et empâté des fragments. Il est probable
que la consolidation du gneiss n’était pas complète,
puisque certains échantillons nous montrent
des fragments qui ont cédé à la compression qui s’est
exercée sur eux, et dont les feuillets sont contournés.
La consolidation des micacites devait, lors de l’éruption
des granités, être plus avancée, puisque cette
circonstance ne s’est pas présentée; et cela est conforme
au fait que nous avons déjà énoncé, que dans
les terrains primordiaux, les plus anciennement consolidés
sont ceux qui se montrent supérieurs aux
autres.
, De nombreux filons de quartz blauc fortement pyritifère
et de pegmatite commune à gros grains, ois