Les falaises de l’ayta oiU é té examinées j)ai' moi en
jilnsieni's endroits, et de nombreux échantillons jiris
snrjdace iignreut dans la collection dont la de.scrip-
tion détaillée se trouve à la fin de ce chapitre.
Le premier point tpie j’ai visité est situé à l’E.N. E.
de Payta, a une distance d’environ 4oo mèlres, dans
nn endroit oii la plage sablonneuse a une trentaine
de mèti es de largeur. Tout le long du rivage règne une
petite assise d’nn conglomérat coquillier à fragments
de pbyllatles et de quartz avec de grandes huîtres, dont
je crois la consolidation tout à fait récente. Cette roche
représenterait, en ce point, les alluvions marines
de la période actuelle. Le liant degré de cimentation
dont elle jouit ne serait pas, je pense, une preuve contraire
à celte opinion , puisqu’il arrive assez fréquemment
que les produits de notre époque arrivent à un
état d’agglutination complète; témoin les grès de
I Ascension et de la Guadeloupe et certains calcaires
madréporicpies.
Enlre le pied de la falaise el la mer s’élèvent des
buttes formées d’nne marne argileuse, pénétrée d’hydrate
de fer pai- places, et conlenant, en grande abondance,
dn gypse cristallisé, disposé soit en veinules
entre-croisées, soit en géodes.Ces buttes atteignent une
hauteur de 4 à 5 mètres, et sont réunies à la falaise
par des accumulations de sable argilifère désagrégé,
provenant d’éboulements tels qu’il est impossible de
déterminer la nature des couches qui régnent à la
bantenr de 5 à ¡5 mèties. Cette circonstance laisserait
une lacune dans la connaissance de leurs dispositions
l'esjieclives si, sur d’autres points, les mêmes
couches cachées ici ne se montraient à découvert.
A i5 mètres au-dessus de la mer gît une assise de
sable (jnartzenx argilifère, quelquefois feirnginenx ,
très-fortement gypsifère , dans laquelle se montrent
des rognons de marnolite disposés horizontalement et
représentant une couche analogue à celle de ces silex
que nons voyons fignrei' dans la craie oïdinaire. Celle
assise, dont l’épaisseur est de a mètres, est recouverte
par nn calcaire grossier, celluleux, souvent nn peu si-
licifère, et contenant aussi quek|ues graviers et galets
de phyllade et de quartz.
Indépendamment des fossiles nombreux que l’on
trouve dans cette assise calcaire et que j’énumérerai
plus loin , on y rencontre des masses de sables (|nait-
zeux agglutinés, affectant des formes cylindriques,
terminées à l’une des extrémités par une partie sphé-
roïdale. Dans quelques-unes de ces masses sont des
veines de gypse parallèles entre elles, équidistanles, et
faisant, avec l’axe du cylindre, nn angle constant d’environ
6o°. Cette disposition est trop fréquente pour
être l’effet dn hasard, et je crois que ces corps doivent
avoir une origine organique, quoique jusqu’à présent
¡1 soit difficile de les rapporter à quelque animal
connu.
Sur cette assise de conglomérat calcaire est une couche
d’un demi-mètre d’épaisseur d’un poudingue formé
de galets de jibyllade arénifère et de giès quartzeux
phylladifère, cimentés par nn calcaire assez peu consistant.