.liiS([u’à la liaïUeui' d’environ 20 mètres au-dessnstle
ia plaine, et par conséqnentà 220 au-dessus du niveau
de la mer, la roche qui cousiilue les collines voisines
de Lima est une protogyne à grains fins, superficiellement
attatpièe par les eflels de la désagrégation due à
riiiflueuce des agents almospliéri(|ues. Sur les tranches
de cette protogyne, dont je n’ai pu déterminer la stratification,
tant à cause des difficultés (¡ne présente
toujours celle roche dont rap|)aience est uniforme,
qu’à cause de la configuration du sol, se montre un
grès quarlzeux phylladifère qui présente quelques
cristaux de ipiartz, et qui empâte assez fréquemment
des nodules d’argile pyriteuse. Nous serons amenés
a parler plus loin de ces deux roches, lorsque nous
traiterons de la constitution géologique de l’île San-
Lorenzo, tpie j’ai pu examiner avec plus de détail.
De nombreuses fouilles ont élé faites autrefois dans
ces montagnes pour la recherche des filons de métaux
précieux, mais elles ont été sans succès, et il m’a semblé
que les indices d’après lesquels les exploitations
avaient été dirigées n’étaient pas de nature à donner
des espérances. Ce que les exploitants pensaient être
de l’or ne m’a paru être que de la pyrite ordinaire.
Un torrent qui descend des monlagnes et qui traverse
Lima, le Rimak, a son embouchure au nord du
Callao. Au bord de la mer, son cours est barré à plusieurs
reprises par des digues naturelles, formées de
galets arrondis de roches phylladiennes et quart-
zeuses.
ha plaine qui s’étend du Callao à I.ima n’offraiil
an géologue (pi’uii intérêt médiocre, el les monlagnes
du continent étant trop éloignées du mouillage, j’ai
dû dirigei- mes explorations sur l’île San-Lorenzo, oû
ni habitation ni culture ne pouvaient entraver les observations.
Longue d’environ 4 milles marins el laige de 2 ,
celle île est séparée du continent par un chenal étroit
el peu profond, où s’accumulent constamment des
sables qui viennent piobablement s’appuyer sur le
prolongement sons-mai in de la chaîne de collines (pn
la divi.se du N. N. O. an S. S. E.
Quelques voyageurs ont exprimé l’opinion que cette
île avait été séparée du continent par le tremblement
de terre de 1746 qui détruisit la ville dn Callao. Celte
opinion, qui n’est en aucune manière justifiée par
l’apparence des lieux, puisqu’il n’y a aucun point de
ressemblance entre la plaine dn Callao et l’île mon-
tuense de San-Lorenzo , est du reste complètement
démentie par les travaux des anciens voyageurs. J’ai
sous les yeux une carte manuscrite levée en 1711
par M. de Fronda et conservée dans les archives du
dépôt de la marine, qui figure les lieux identiquement
comme ils sont aujourd’hui. Celle de Callao, levée en
1744) deux ans avant l’événement, présente la même
disposition, el l’opinion dont j’ai parlé et qui se reproduit
dans la plupart des ouvrages modernes de
géographie, doit être rangée parmi les contes faits par
des hommes amis du merveilleux. Que, dans un temps
éloigné, les deux iles San-Lorenzo et Rodégon ou Fronton
n’en aient fait (¡u’une, je le croirais sans peine, parce