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les eaux étaient siircliargées, aux parties végétales,
ils ont été submergés lors(|ue leur pesanteur
spécifique a élé plus grande que celle de l’eau et
se sont déposés dans diverses situations, suivant que
le pbénomène de pétrification avait été plus prompt
dans une partie que dans une antre. Ils ont ensuite
été recouverts, en tout ou en partie, par la rocbe qui
continuait à se former et à exhausser le fond de cette
mer, qui contenait en suspension les matières qui entrent
dans sa composition.
Aucun fossile ne se trouve dans les métaxites, et
le fait ne doit pas étonner, puisque l’on sait qu’il est
fort rare d’en rencontrer dans les conglomérats siliceux
; mais, d’après l’inspection de la rocbe, M. le
professeur Cordier a été conduit à penser qu’elle appartenait,
comme la métaxite de Sincapour, à l’étage
des faluns de la période paléotliérienne. D’après les
considérations énoncées plus haut, il me paraît rationnel
de conclure que ces arbres appartiennent soit
à la végétation de cette période, soit à celle d’une
période antérieure.
Sur la même colline, on trouve en grande alion-
dance deux sortes de concrétions de forme singulière.
Les premières sont des tubes creux, souvent assez
longs, formés de métaxite trè.s-ferrugineuse, qui gisent
dans la rocbe à toute profondeur, et qui s’en détachent
facilement. Ces tubes sont remplis d’une argile
sablonneuse friable.
Les antres sont sphériques et de la grosseur d’une
noix; leur surface extérieure est généralement rugueuse
et incrustée de fer, mais, en les brisant, ils
présentent à la cassure des zones de couleur et de
densité différentes, l’intérieur étant rempli de sable
et d’argile pulvérulente.
Ces deux sortes de corps doivent probablement
leur origine au travail de certains insectes, qui pouvaient
facilement pénétrer dans une rocbe aussi
friable que la métaxite. Quelques voyageurs les ont
pris pour les fruits et les branches des arbres dont on
retrouve les troncs ; mais, indépendamment de ce que
la nature minéralogique est essentiellement différente,
les troncs étant complètement agatisés, et les corps
dont il s’agit n’étant formés que de sable et d’argile
agglutinés, rien dans la forme ne peut confirmer
cette opinion. Si les petits tubes représentaient les
branches , comme on l’a d it, on ne s’expliquerait pas
comment il se ferait que les plus petites auraient
seules été conservées , tandis qu’il n’existerait pas de
traces des plus grosses.
La colline de métaxite, sur laquelle les pétrifications
se trouvent en plus grande abondance, est,
comme nous l’avons dit plus haut, la plus méridionale
d’une petite chaîne formée d’un grand nombre
d’éminences pareilles. A 200 mètres environ dans
l’ouest de cette colline, se rencontre un autre système
de petites montagnes qui semblent se lier avec la
chaîne de Gengi, dont on aperçoit les sommets à
(pielques lieues de l’ouest. ^
Ces collines sont d’une nature géognostique bien
différente des premières, car au lieu d’appartenir aux
Roniie. — Géol. el minéi'ül. 24