NOY AGE DK, l.A liONITK,.
partir de ce monieiil, les nioyemies de leinpéraliii'c
de la mer Narièrciit entie ro" el .5", le niaxinmm ayant
été de I t",7, et le inininuim de 3",8.
Dans celte ])artie de la Iraversée, sur ay.3 ohserva-
lions, la mer l'ul i i 5 t'ois plus chaude el io6 fois i)lns
froide (pie l'air.
Dans la journée dn lo ma i , nous parvînmes à celUr
zone, silu(k> au delà du parallc-le de 55“, (pii forme
la limile des parages du ca[) l lo rn ,e l m'i ('ommenec
vérilahlemeiil le passage de celte exirémilé méridionale
de r.\méri(pie (pi’à pins jusie litre rpie le cap
de Bonne-Espéranco on pourrail ajipeler le caj) des
■fempêles. De Irès-forles brises d’O. , O. S. O. cl
O. N. O. ne nous permireni d’avancer (pi'avcc peine;
mais, le 17, elles passèrenl au N. N. E., |)uis revinrent
au S. O. Oe ue fut ipie le 2,5 (pie nous francbimes
de nouveau ce parallèle de 55“. L’aclion moyenne des
courants jiar ces latitudes fut jieu de chose. Pendant
ces i5 jours, ils eurent pour effet do nous porter do a
lieues au S. et de 12 à l’E., ipioiipie chaipie jour les
différences entre les positions déduiles de reslime et
celles des observations fussent assez tories.
Ees tempéralures moyennes de l’air varièrent enlre
-|- 1° et 5°, le maximum ayant été de 6",4, et le minimum
de + o°,5. Celles de la mer se mainlinrent
entre 3“,4 et 4%7 , le maximum ayant été de 5°,4 et
le minimum de i “,3. Sur 3o6 oliseivalions, la mer
fut 129 lois plus chaude el i()() fois plus froide
<pie l’air. Ce résultat, cpii esl contraire à ceux ipie
nous avons obtenus ordiiiairemeni, Irouve sou ex-
GKOl.OGIK. CT
plicalion loiile iialuiellc dans le fail doni il \a ètrc'
(piestioii.
l’eiidanl (piaire jours, nous eûmes eoiislamment en
vue un grand iiomlue de bancs de glace délacbés de
la banquise (pii entoure les terres australes, el llollaut
lihremeut dans ces mers ordiiiairemeni dégagées.
Les uns élaieiiL de vérilables îles s’élevaiil jiisipi’à (io
à 80 inèlres au-dessus ilu niveau de la mer, les aulres
des bancs presipio à (leur d’eau. Nous nous dégageâmes
avec (pielipie peine de cet arcliipel llollaiil ,
et nous passâmes assez près di; qiielipio.s-iiiies des îles
les plus bailles jioiir |)oiivoir a[)pré('ier tous les accidents
de leurs lormes bizarres.
Sur aucun d’eux, nous ue NÎmes de blocs de rocbers
(pii puissent coidirmer l’opinioii, (pie je crois du
reste paiiailemeiil logiipie, ipio des glaces analogues
soul les vcliiculcs (pii oui lraus[)orté sur les moii-
lagiies calcaires de noire coiiliiieiit, les lilocs erra-
ticpies dclacliés des monlagnes d’origine primordiale
(pie l’on y rencontre si frèipiemmeiil.
l’èpoipie du grand cataclysme diluvien, où pro-
bableiiieul ces blocs ont élé déposés sur les plateaux,
el même les pentes des montagnes, tout s’est passi-
dans la nature sous rintlueiice de pliéiiomèiies (pii,
par leurs effets giganlescpies, soul liien loin de ce ()ui
se passe sous nos yeux dans la période géologiqiu*
aciuclle, mais qui cejiendaiU offreiil encore aujour-
d’imi des ri'siiltals analogues, quoique sur une échelle
beaucouj) plus petite.
Une obsei'valioii judicieuse de faits de rordre de