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piiis.se tirer de la pré.sence de ees pumile.s, esl celle
(pie clans le voisinage il existe des volcans à laves
f'eldspalliiqnes.
A 5oo mèlres à l’Q. de la parlie N. O. delà pres-
qu île, est l’ile de l’Observatoire, sur laquelle nos observations
maguéti(pies ont élé faites. Elle ne s’élève
[tas a ]ilus de 4 à 5 mèlres au-dessus du niveau de la
mer, el le sol y est i-ecouverl de blocs amoncelés dans
les intervalles desquels la terre végétale s’est introduite.
Le granité qui la forme esl de même nature que
celui de Tliien-cliù, el les mêmes filous s’y rencou-
Irenl; seulement, ils sont plus difficiles à rencontrer
a cause de la végétation puissante cpii recouvre l’île.
Ee gneiss ordinaire ou leptinoïde s’y rencontre fré-
(piemment eu rognons, elles feuillets eu sont souvent
plissés et contournés. Les conglomérais et pou-
dingues ferrugineux ne s’y montrent pas, el uon-seule-
ment je n’en ai point trouvé de couclies, mais encore
je n’en ai vu aucun indice dans les débi is de roches
accumulées sur certains points. Ces poudingues paraissent
remplacés par uu banc peu épais de molasse
violâtre, dans la composition duquel il entre un nouvel
élément, le calcaire, que je n’ai nulle part observé en
place dans les roches primordiales des environs.
Celte molasse, dont le sédiment est une marne
d’uu rouge violâtre, forme une couche de 2 mètres
reposant sur le granité, à la partie E. de l’île, et la
partie supérieure de la couche s’élève à 4 mètres au-
dessus du niveau de la mer; mais comme cette couche
n’existe pas dans certaines parties de l’Ile où la
hauteur esl inférieure à celle-là, on peut la considérer'
aussi comme démantelée et probablement
comme synclironique du dépôt ferrugineux qui atteint
le même niveau sur la presqu’île, et dont il
n’existe aussi que des lambeaux discontinus.
Au S. de Touranne, la côte est basse et l’isthme
sablonneux qui joint la presqu’île au conlinenl se prolonge
à une assez grande distance. C’est sur cette
côte, à 5 milles environ delà ville, que s’élèvent les
rochers de marbre dont tous les voyageurs ont parlé,
mais que nous n’avons pas pu visiter. Ils forment un
massif qui atteint la hauteur de roo à i3o mètres,
et qui ne se rattache par aucune ramification à la
chaîne de montagnes dont il a été question an commencement
de ce chapitre.
Ea roche principale qui s’y montre, dont de Ijeaux
échanlillons ont été rapportés par l’expédition de La
Thétis, est un calcaire talcifère blanc rosâtre, où les
parties talqueuses se détachent en lignes vertes transversales
au délit. D’après quelques-uns des échantillons
de cette même collection de la Thétis, il semblerait
que les terrains de la période phylladienne sont représentés
en ce lieu par deux roches sédimentaires, uu
calcaire phylladien bleu turquin et un phtanite. On
y a trouvé aussi un grès argileux qui pourrait bien
être du même âge que la molasse dont j’ai parlé plus
haut. De belles cavernes naturelles se montrent dans
ce massif, et on y a construit un temple en l’honneur
de Buddha, quoique le culte de cette divinité ne soit
pas la religion dominante de ia Cochinchine.