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 aux  sommels,  se sont  dirigées soit vers le nord,  pour  
 former  les  hautes  cimes  qui  dominent  Saint Denis,  
 soit  vers  le  midi el  vers  l’est,  laissant  pour  traces  de  
 leui'  passage  les cliaines élevées  qui  vieuuenl  aboutir  
 à  la  ruer.  Le  trait  le  plus  caractéristique  de  cette  
 partie  de l’île, est qu’elle est sillonnée de profonds ravins  
 ouvert s longtemps après les éruptions, et que nulle  
 part  on  u’y  rencontre de tiaces d’éruptions  récentes. 
 La seconde  des deux parties que nous considérons,  
 s’étend  au  S.  E.  de  celle-ci,  et  esl  dominée  par  le  
 volcan  actuellement  brûlant  qui  y  exerce  fréquemment  
 des  ravages.  Les  phénomènes  de  bouleverse-  
 uieut  (¡ui  ont  disloqué  la  partie  occidentale,  u’out  
 jioiut  ici laissé  de trace, soit parce que,  à  l’époque oû  
 ces phénomènes ont eu lieu,  toute cette  partie de l’île  
 était  encore au-dessous de l’Océan, soit parce  que ces  
 traces auraient  disparu,  cachées  aujourd’hui  par  les  
 produits des éruptions modernes, qui auraient comblé  
 les  ravins et  nivelé le  sol,  en  lui  donnant  une  pente  
 régulière. 
 Les  environs  de  Saiul-Deuis  que  j’ai  visités  
 appartiennent  à  la  première  de  ces formations.  Les  
 sommets  élevés  c[ui  dominent  la  ville  sont  séparés  
 par  de  profondes  ravines  oû  coulent  des  ruisseaux  
 qui,  parfois,  deviennent  des  torrents.  Les  bords  de  
 ces  ravines  sont  taillés  à  pic,  sauf  dans  quelques  
 points oû  des  éboulements  ont  eii-Iieu;  et  la  succession  
 des coulées  que l’on y reconnaît  des  deux côtés,  
 à  la même hauteur,  avec leurs couches supérieures  et  
 iuféi'ieures  de  débris  incohérents,  indique  suffisamment  
 que  ces  crevasses  ont  été  ouvertes  longtemps  
 après la  formation  des couches, dans  un  de  ces  cataclysmes  
 dont  ou  retrouve  partout  les  traces,  et  qui  
 ont  tant  de  fois  change  le  relief  exlérieui'  de  la  
 terre.  Les  angles  saillants  de  l’un  des  côtés  correspondent  
 aux  angles rentrants de l’autre,  et  à l’inspection  
 des  lieux,  il  ue  peut rester  aucun  doute  que  la  
 catastrophe  qui  a brisé el désuni ces montagnes a été  
 postérieure  à leur entière  formation. 
 Indépendamment  des coulées  horizontales,  ou  lai-  
 biemeut  inclinées,  que l’on  peut suivre de  l’oeil  dans  
 les deux  falaises, ou remarque aussi  un grand nombre  
 de  fdons  presque  verticaux  qui  les  pénètrent  et  qui  
 souvent se ramifient dans les couches  inférieures.  Les  
 parties  scoriacées  sont  interrompues  tout  aussi  bien  
 que  le  basalte  plus  solide  du  centre  de  la  couche;  
 mais  la  roche  qui constitue  ces espèces de  filous est  
 de  même  nature  que  les  couches  elles-mêmes.  11  
 est  probable qu’ils doivent leur  origine à  des fissures  
 ouvertes  dans  les  coulées inférieures,  et  remplies  de  
 haut  en  bas  par  la  lave  des  coulées  qui  se  répandaient  
 à  l’état liquide  sur  leurs  surfaces. 
 De  beaux  prismes  de  basalte  se  montrent  des  
 deux  côtés  des  escaipements  de  la  rivière  de  Saint-  
 Denis;  ces prismes, dont la formation est  aujourd’bui  
 universellement  reconnue  être  le  résultat  du  retrait  
 occasionné  par  uu  refroidissement  lent,  sont  tantôt  
 verticaux,  tantôt  inclinés  suivant  la  situation  des  
 surfaces  des  coulées,  auxquelles  ils  sont  toujours  
 perpendiculaires.