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 la  nior  lut  io3  fois  phis (-liaiulc ct  56  fois  [iliis  Ifoidc  
 (|iK'  I'aif.  Quant  au  ('ourani ,  sou  cCfel  I'ul  do  nous  
 port''!'  de  [\  lieues  au N.  el de  i  à TE. 
 Eo  I  \  juillel,  à  deux  heures  de  raiirès-niidi ,  nous  
 ('■lions  mouillés  devant  la  petile  ville de Callao. 
 l.e]>m l  de  Callao  est  abrité  des veiils  de i’O au  S.,  
 par  les  iles  San-Eoreuzo  el  EroiUon,  el  de  ceux  du  
 N,  et  ,S.  ¡lar  l’E.,  jrar  les  basses  qui  s’étendent  de  la  
 poiiilc orientale de ees  iles à  la  langue de terre sur  laquelle  
 élait  hàii  le  vieux  Callao,  el  par  la  eôte  du  
 conlinenl. 
 Ea  ville esl pelite el d’une Irisleapparence ;  les maisons  
 sont  conslriiiles en  lerre  el  surmontées de  toits  
 aplatis ; la ¡lopulalion esl peu nombreuse, et ue se compose  
 guère que de pècVieiirs et de portefaix. Le xoisinage  
 de Lima, qui u’est éloignée que dedeuv lieues etqu’ha-  
 bilenl  tous les négociants, enlève au  poil riiiqiortauce  
 ,pie, sans cela,  il  devrait  à  sa  position.  A  l’O.  s’élève  
 le ¡lort de  Real-Felipe, armé  d’uii assez grand nombre  
 de  pièces  de  canon,  en  mauvais  état,  si  nous  eu  
 jugeons  par  la  diflicullé  avec  laquelle nous fut rendu  
 le  salut  de  20  coups  de  canon  dont,  suivant  1 usage,  
 nous  saluâmes  à  notre  arrivée  le  pavillon  péruvien.  
 Ce salut  coûta  la vie à l’un  des  artilleurs. 
 Près  de  ce  fort,  el  uu  peu  plus à  l’O .,  se  trouvent  
 les  ruines  de  l’ancienne  ville  de  Callao,  détruite par  
 le  tremblement de terre  de  1746. Ces  ruines  sont aujourd’hui  
 submergées;  ce qui peut s’expliquer  par  le  
 lassement des  sables el  des  couches  meubles  sur  les-  
 (juclles  elle  reposait. Cette  siliialion  est  une  nouvelle 
 C.KOLOC.IF.. 
 preuve  que  le  Icrralu  n’a  ]>as  été  soulevé  lors  des  
 iremhlemeuîs  de  terre  récents, el  noire  opinion  a  ce  
 sujet  aciiuena  un  poids  de  plus  de  la  comparaison  
 des  plans  du  port  levés  â  plusieurs  éjxxpies.  .1 y  reviendrai  
 dans  la suite de ce chapitre. 
 A  l’E.  du  Callao  s’étend  jusqu’à  Lima  une  plaine  
 qui  s’élève  par  une pente douce el presque insensible.  
 Celle  pente  est  recouverte  d’un  épais  gazon,  el  présente  
 çà  el  là  des  marais  stagnants  d’ean  salée  qui,  
 en  s’évaporant, laisse  sur  les  bords  des efilorescences  
 de  sel  marin.  Des  collines  arrondies  el  stériles  (pu  
 pourraient bien  avoir une origine analogue à celle des  
 dunes,  s’élèvent  sur  cette  plaine, dont  le  sol  fondamental, 
   visible aux sections  près  du rivage, est  forme  
 d’une  lerre  argileuse  rougeâlre,  conlenanl  ipielques  
 coquilles marines brisées, el reposant sur des lits alternants  
 de sable  el d’argile,  mêlés  de  graviers,  de  galets  
 de phtanile  et  de concrétions calcaires  impregnees  de 
 fer  hvdratc. 
 Lima  est  bâlie  an  pied  des  monlagnes  s’élevant en  
 étages  les unes au-dessus des  aulres,  (¡ni  forment  les  
 conlre-forls  occidentaux  de  la  grande  chaîne  des  
 Andes  La  plus voisine est le Cerro  de Sau-Christoval,  
 qui  à  sou  sommet,  si  l’on  eu  croit  les  hruils  popu-  
 laiiès,est  presque  toujours  eu  mouvemeul.  .le  i.a,  
 p.is pu  vérifier si réellemeut  les forces iiiténeures  qui  
 produisent  les  tremblements  de  lerre  si  (réiiuenls  
 dans ces contrées, exercent sur  ce point  une influence  
 susceptible  de produire  un  mouvement continu  d os-  
 tcillaliou.