
 
        
         
		m r 
 ninuim  tle  12",a.  Celles  tle  la  mer  Curenl  enlre  1 5°,o  
 el  i5,7;   le  maximum  de  yp',0  el  le  minimum  de  
 ia"7.  Enlin,sur  i 56  observations,  la  mer  fui  1 10  lois  
 plus  chaude  el  4i  fois  plus  froide  tpie  l’air. 
 Ee  P''juillet ,  à  midi,  nous  reconnûmes  la  pointe  
 sud  du  pori  de  Cobija,  (|ui  se  confond  si  bien  avec  
 les  auties accidents  de  la  cote,  (|u  il  serail  dillloile  de  
 se  diriger  sur  le  ]>ort,  si  les  babitauts  n’avaient  l’usage, 
   toutes  les  fois  (|u’uii  navire  est  eu  vue  et  tpi’d  
 parait  manoeuvrer pour  venir  au  mouillage,  d’y arborer  
 un  pavillon  blanc. 
 X  trois  beurcs,  nous  clioiis  au  mouillage,  a  Jieu  
 de  distance  de  la  côle,  dont  aucune  expression  uc  
 pourrait  rendre  l’aspect  ai  ide  cl  désole. 
 X  une  demi-lieue  du  rivage  s’élèvent  les  jiremiè-  
 res  cimes de  la  obaine  des  .\ndes,  tpii  se  prolongent  
 parallèlement  à  la  mer  du  nord  au  sud,  el qui,  atteignant  
 la  bailleur  de  6  à  800 mèlres,  forment  à  celte  
 élévation  le plateau  désert d’Alacama.  Entre  chacune  
 de ces  monlagnes  inaccessibles  sont  d’étroites  vallées  
 ou  plutôt  des  ravins,  dont  les  pentes  sont  uu  peu  
 mollis  abruptes,  et  jiar  lesipielles  il  est  possible  de  
 parvenir  aux  sommets,  au  milieu de  déliris  d’une  nature  
 cxcessivemeiiL variée,  et t[ui  jieuvent donner  une  
 idée  de  la  composition  lrès-complit|uée  de  celte  partie  
 des  Andes. 
 Entre  cette  cbaine  el  la  mer  règne  une  bande  
 formée  d’mi  sol  aride,  oii  une  végétation  herbacée a  
 seule pu  croilre,  et  tout  a  lait  sur  la  grève,  est  cons-  
 iruitela  ville de  C o b i j a , réuiiiou d’une centaine de masures, 
   en  partie  dévastées  pendant  les  dernières  
 guerres.  I«e  sol  sur  letpiel  elle est  bâtie n’est pas élevé  
 de  [ilus  de  i  ou  2  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  
 haute  mer,  ce  qui  doit  faire  repousse)'  pour  ce  jioiul  
 l’idée  de  tout  soulèvement  récent  de  la  côte.  Ce  port  
 est  le  seul  de  la  républitpie  de  Bolivie;  et  c’est  là  
 proliablemenl  la  raison  des  brillantes  destinées  si  
 souvent  prophétisées  à  celte  triste  ville,  qui  ne  les  a  
 jamais  viitvs  sc  réaliser. 
 Quoi  qu’il  en  soit  des  destinées  actuelles  ou  futures  
 de  ce  port,  ce  sera  toujours  pour  le  géologue  un  
 point  important  à  observer.  l/activité  commerciale,  
 la  riclicssc de  la  végétation  ,  tout  ce  qui  rend un  pays  
 curieux  et  intéressant  pour  uu  voyageur  préocciqié  
 d’autres  éludes,  sont  pour  celui  tpii  fait  des  recber-  
 cbes sur la coiistitulioii  géologitpie du  sol,  et  les  effets  
 des grandes  révolutions  tpii ont  tant de fois lioulcversé  
 el  cliangé la  face  du  globe,  des  obstacles  tels  <[u’il  jiré-  
 férera toujours un pays mont ueiix el aride.  A  ce douille  
 titre,  Cobija  devait  combler  tous  mes  vteiix;  mais  
 nialheureiiseiiieiit je n’ai  fait  (pi’enlrcvoir cet Eldorado  
 rocailleux  dans  nue  course  de  quoltpies  heures,  el  je  
 ne  puis tpi’inditpier  d’ime  manière  sommaire les  différentes  
 couclies  tpii  se  montrent  à  la  surface  du  sol. 
 T.es  rocbes  des  falaises  de  Cobija  sont  recouvertes,  
 en  certains  jioints,  d’une  couclie  de  ce  singulier  
 produit  animal  que  l’on  nomme  giia/io,  dans  lequel  
 Vautpioliu  a  reconnu  la  iirésencc  des  acides  uritpie,  
 oxalitjue  et  pliospboritpie,  de  la  chaux ,  de  l’ammoniaque  
 et  d’iuie  matière  grasse.  Le  guano  ,  comme 
 7 ,