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 (jui  devient alors une protogyne.  Ce  filon, (|u il  n’est  
 pas  possible  de  suivre  bien  loin,  parce  qu’il  se  perd  
 sous  la  terre  végétale,  n’a qu’une faible épaisseur. 
 Plus  loin  ou  rencontre  un  filon  de quartz  hyalin,  
 épais  de  5  a  6  ceutimelres,  que l’on peut  suivre jusqu  
 au sommet  de  la  colline  sur la surface  de laquelle  
 il est en saillie ,  et qui est quelquefois  mélangé de talc.  
 Ce  filon  présente  une  circonstance  particulière.  La  
 matière quartzeuse  qui  le  forme  et  qui  n’a  souvent  
 avec  le granite qu’il traverse qu’une faible  adhérence,  
 est compacte  près des  deux  parois  verticales  et  cristallisé  
 au  centre  eu  prismes  hexaèdres,  souvent assez  
 beaux, qui s’appuient sur les faces latérales et qui sont  
 développés horizontalement. Entre ces cristaux, il reste  
 un  vide  résultant  de  leur  entre-croisement,  et  après  
 avoir  détaché  un  fragment  de  toute  la  largeur  de  la  
 veine, il est facile de le séparer en deux morceaux présentant  
 l’un  et  l’autre  de belles  cristallisations. 
 Il  est  évident que longtemps après la  formation du  
 giauite,  une dislocation  aura  développé  des  fissures  
 dont  les  parois  se  sont  recouvertes de malière  quartzeuse, 
   et  qu’ensuite,  par  une  circonstance  particulière, 
   la  masse  fiuide  centrale  n’étant  plus  en  communication  
 avec  les  fissures,  a  cessé  de  fournir  la  
 matière  qui  les  remplissait;  ce qui  a  permis à  celle  
 qui  y élait  précédemment  arrivée  de  cristalliser  sans  
 obstacles. 
 Dans les fissures du granite, on rencontre fréquemment  
 des  rognons  mamelonnés  de  fer  hydraté  brunâtre  
 et  de  petites  veines  d’hydrate  de  manganèse 
 tout à  fait  semblables aux concrétions qui recouvrent  
 les  blocs  disséminés  dont  il  a  été parlé plus h a u t,  et  
 à la présence  desquels j’ai  cru pouvoir attribuer fiso-  
 lement dans lequel  ils  se  trouvent. 
 A quelque  distance,  se  présente un  filon  plus épais  
 el dont la composition  est plus compliquée. Sa  masse  
 est  formée  d’un agrégat  de quartz  et  de  talc cblorité  
 vert qui  s’y présente en  belles  veines,  et  contient  de  
 nombreuses  et  belles  variétés  de  chaux fiuatée  cristallisée  
 dans  le  système  cubique,  et  présentant  de  
 belles  teintes blanches, vertes,  violettes et rouges. Ce  
 filon,  qui  adhère  fortement  au  granité,  va  se perdre  
 sous  un bloc d’une belle protogyne porphyroïde qui,  
 probablement  avant  la désagrégation  du  granite avec  
 lequel  je  suppose  qu’il  était  en  contact,  faisait  lui-  
 méme partie  du  filon.  De  nombreux  et beaux  éclian-  
 lillons  de  cette  chaux  fiuatée  ont  été  récoltés,  et  
 quelques-uns ont  été  détachés de la collection géologique  
 et  figurent  dans  les galeries minéralogiques  du  
 Muséum. 
 En  suivant toujours  le rivage,  on  arrive à  un  filon  
 de  pegmatile  rose  à grains  très-finà  dont le feldspath  
 est  souvent altéré, et qui,  par  sa  manière d’être  et sa  
 composition,  pourrait  en  certains  points  être  confondu  
 avec  une arkose  et même  une  métaxile,  si sur  
 place  on  n’observait pas tous les passages  à la pegmatite, 
  et si son  gisement ne venait pas  avertir que  celte  
 rocbe  doit  être  rapportée  à  celles  de  consolidation  
 primitive  et  d’origine  ignée. 
 Enfin,  dans  le  fond  d’une  profonde  crevasse  ou