8 R A P PO R T S
avec lesquelles il a été eu rappor t , soit en Améi-ique,
soit dans les Indes orientales.
La constitution des deux premiers points de relâche,
Hio-.laneiro et Montevideo, est bien connue;
mais il s’agissait d’augmenter et de compléter les
matériaux que nous en possédons : c’est ce qui a été
fait an moyen de 80 échantillons et de croquis, in-
diipiant la manière dont les roches primordiales qui
ont été recueillies, s’insèrent les unes dans les autres.
Sur la côte occidentale de l’Amérique du Sud, les
recherches ont porté sur cinq points, dont les deux
extrêmes, Valparaiso et Guayaqiiil, sont distants d’environ
y5o lieues.
Les environs de Valparaiso ont fourni une belle
suite des éléments qui composent le terrain dioriti-
que stratiforme que nous y connaissions déjà; mais
en outre la libéralité de M. de Cazotte , consul français,
et de M. Lamartini, a pi'ocuré un bon nombre
d échantillons de minerai de cuivi'e et d’argent, provenant
de l’intérieur du Chili et du Pérou.
A Cohija, seul port que la république de Bolivia
possède sur l’océau Pacifique, le terrain complexe qui
forme la cliarpente du pays a fourni des pegmatites,
des diorites, des syénites, des serpentines et des
wackes, roclies que nous y connaissions déjà en partie,
et dont il parait que les circonstances locales ne
permettent pas de déterminer les rapports. C’est sur
la tranche de ces roches, à une hauteur de 6 à
10 mètres au-dessus du niveau de la mer, que se
SU R LE S R É SU L T A T S DU V O Y A G E . 0
trouve ce banc si curieux de terrain alluvial, ayant
jusqu’à 600 mètres de largeur, qui contient de nombreuses
coquilles marines en général bien conservées,
et qu’on a dit semblables à celles qui vivent maintenant
sur les rivages adjacents. Les échantillons que
M. Chevalier avait recueillis de ce terrain, ont malheureusement
été perdus; en sorte que nous ne pouvons
encore cette fois déterminer l’âge géologique de
ce dépôt, et répondre à la question de savoir à quelle
époque il fimt rapporter le relèvement de cette
portion du sol de l’Amérique méridionale.
D’après les observations de M. Chevalier, ce phénomène
se serait étendu à une grande distance, car
sur l’île San Lorenzo, près de Lima, c’est-à-dire à
275 lieues au nord de Cobija, cet officier a reconnu
l’existence d’un dépôt coquillier tout à fait analogue
au précédent; mais ici ce n’est plus à la hauteur de
10 mètres, mais celle de 3o mètres, que le dépôt a
atteint au-dessus du niveau de la mer. Les échantillons
ont été également perdus au grand regret de
M. Chevalier. Du reste, la constitution du sol fondamental
de l’île de San Lorenzo, de la baie du Callao
et des environs de Lima, est représentée dans les
collections rapportées par une belle suite de roches
de transition, sans débris fossiles, laquelle, au moyen
des détails qui l’accompagnent, complète les notions
que nous possédions déjà sur cette contrée.
Une suite analogue représente le terrain de transition
qui constitue le sol fondamental des environs de
Payta, point qui est situé, comme on le sait, à