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 l’ensemble dn grouj.e qui présente d’eflVoyables pr écipices, 
  et une iongne suite de l'avins tous dirigés ver s Ja  
 mer,  ce  qui  indique  que  les  déclrirernents  dont  ces  
 «erra,ns ont été le ibéâtr e ont  en lieu  dans un plan per-  
 pcrrrhcularre aux couches dirigées,  comme je  Fai  déjà  
 du, d.r  N. au S.  Le fond de  qirelques-nnsde ces ravirrs  
 est rnferreur  à  la surface  dn  plaleau,  et  ar rive même  
 ,1-squan  nrveau  de la  mer, sans  qrre  l’on  y  remarqrre  
 ancnne trace des conciles  tertiaires,  qui,  pins  au  N.,  
 attergnent la  iranteirr de  20  mètres;  il  faut donc  pour’  
 exp  rqner leru' abserrce,  on supposer ipre  les  déchirements  
 de  la  Silla  ont  en  lien  liostér ieur ement à leur  
 ‘iepol, on,  ce  qui  est pirrs pr obable,  que ces couches  
 qui  soin pi-esqne eiitièiemeiit meubles ont  été entraînées  
 vers  la mei'  par-  les eaux  torreiitielles. 
 La  rocl.e  principale  ipri  constilne  le  massif  de  la  
 illa  est  nn  phyllade  fortement  quar tzifère,  et  quelquefois  
 feiTiigirienx,  auquel  sont  snliordonnées  deux  
 auti'es roches d’une importance moindr e.  La  pr emièr e  
 « t   un  gr-ès  phylladifère,  la  seconde  nn  grès  lustré  
 dont les assises  sont  souvent d ’une épaisseur  notable  
 Bans  le  fond  de  l’un  des  ravins qui conduisait  à  la  
 mer ,  j ai  rencont.-é  quelques  blocs  détachés  d’nne  
 d.orrte  tres-pauvre  en  amiiliibole,  et  qui  m’a  pai-n  
 ne  présente,'  aucune  trace  de  délit;  celte  roche  est  
 probablement  d’oirgine  pyrogène.  Sur'  le  phyllade,  
 une  couche  horizontale  assez  mince  d’un  poudingue  
 a  fragments  quartzeux,  plitanitiqnes ou  pbylladiens ,  
 qui parait  à  une  liautenr  de  20  mètr es envir'on ,  est  
 vrar.semblahlement  le  prolongement  d„  dépôt  de  ce 
 genre qui existe à la même  liauleiir dans les falaises de  
 l’ayta. 
 Enfin,  au  bord  de  la  mei',  à  19  mètres  environ,  
 se montre  une  assise  de  grès  quartzeux  coquillier',  
 épaisse  d ’envii'on  3  mètres,  formant  sur  ce  point  le  
 sol  du  plateau  et  reposant sur le poudingue. 
 11  résulte  de ce  qui  précède  qu’il  existe en ce point  
 des  côtes  du  Péi-on  des  roches  appartenant  à  des  
 époques  bien  différentes  el  qui  sont  ordinairement  
 sépar ées  dans  la série des couclies par'  de nombi'euses  
 et puissantes formations. 
 La charpente  inféiieni'e  dn  sol  est  formée de  puissantes  
 assises,  de  phyllades  fortement  qnartzifèies  et  
 de  couches  subordonnées  de  deux  variétés  bien  distinctes  
 de  grès qnai’tzeux  Ce système ne  reiifei'me pas  
 de débris fossiles,  mais malgré l’absence  de  ti'aces  oi'-  
 ganiqiies,  il  me  semble  que  le  terrain  ne  doit  pas,  
 comme  cela  a  été  fait,  être  considéré  comme de consolidation  
 pr imitive ; les r ocbes qui le  foiiiient ont évidemment  
 été remaniées et reconsolidées, et très-probablement  
 cette consolidation a eu lien dans le coin s de  
 la période  où  la vie  a  commencé sur le globe,  c’est-à-  
 dire  pendant  la  période phylladienne dont  ce  ten-ain  
 constituerait  les assises  tout  à fait  iiiféi'ienres. 
 Les  couches de  phyllade étant  dirigées  du  nord au  
 sud,  et  nos explorations ayant eu lien principalemeiD  
 dans  la  dir ection  de  la  Süla  située  an  sud  de  Payta,  
 je n’ai pas  vu  ce ter rain sur  une épaisseur  pins grande  
 que  I  à  2  kilomètres ;  mais  la  pr ésence  dn  pétrosilex  
 talcifère,  trouvé  en fragments sur le sol,  me fait  sup