
 
        
         
		accidents.  Les  circonstances  de  cette  navigation  pénible  
 appartiennent à  l’iiistoire dn voyage, et ne peuvent  
 trouver place  dans  ce  volume. 
 Pendant  les  vingt-deux  jours  que  dura  cette  lia-  
 versée,  le  courant  eut  pour  effet  de  porter  le  navire  
 de  54  lieues au  sud  et  de  3o  à  l’est ;  et ce  résullat esl  
 assez  remarquable,  puis(|ue  les  vents  ont  presque  
 toujours  tenu  de la  partie  du  sud. 
 Les températures moyennes  de l’air  varièrent  entre  
 24°,6  et  3o°,5,  le  maximum  ayant  été  de  34,”9  et  le  
 minimum  de  23°,..  Celles  de*  la  mer  furent  entre  
 2678  et 3077,  le  maximum  ayant  été  de 3179  et  le  
 mmmmm  de  2471.  Enfin,  sur  568  observations,  la  
 mer fut 395  fois  plus  chaude  et  137  fois  plus  froide  
 (pie  l’air. 
 La  côte  orientale  de  la  presqu’île de Coromandel,  
 sur laquelle  s’élève la  ville  de  Pondichéry,  est basse,  
 sablonneuse,  el  se  dirige  à  peu  près  dn nord au sud.  
 L’action  des  vents du  large,  qui  la frappent  obliquement  
 pendant les  deux moussons,  a  produit,  tout le  
 long de celte côte, nn amas sablonneux qui la prolonge  
 à 4o  à  5o mètres  de  distance,  en  laissant  entre  lui el  
 la côte  une partie plus profonde. Celte  sorte de bourrelet  
 se  manifeste  par  une  ligne de brisants  que  l’on  
 nomme  barre,  que  les  embarcations  du  pays,  construites  
 exprès a  fonds  très-plats,  peuvent  seules  franchir  
 sans  danger.  Ce  phénomène,  particulier  à  cette  
 côte,  forme  une  ligne de  défense  naturelle,  qui  ne  
 peul  que  rarement  être  forcée  avec  succès. 
 Dans  les  environs  de  Pondichéry,  le  sol  esl  bas, 
 peu accidenté,  et  la roclie  sur  laquelle  repose  le  terrain  
 diluvien  el  alluvial,  ne  se montre qu’à  une  assez  
 grande distance de  la côte  dans  l’intérieur. 
 Les  principaux édifices sont construits d’un granite  
 et d’un  calcaire  lumacbelle, que je n’ai pu  rencontrer  
 en  place,  malgré  les  recherches  que  j’ai  faites,  mais  
 (pte j ’ai  Irouvé en  gros biocs  enfouis  dans  le sol près  
 du  village  de  Valdaour,  à  4  lieues  environ  N.  E.  de  
 Pondichéry.  Ce  calcaire  argilifère, jaunâtre  et  brunâtre, 
   renferme  de  nombreux  débris  de  coquilles,  
 dont  les principales appartiennent aux  genres catille,  
 inocérame,  natice,  huître,  bélemnile,  haniite  et  sca-  
 phite.  Ces  fossiles  caractéristi(|ues,  en  Europe,  du  
 terrain crétacé,  ont probablement vécu  ici à la  même  
 époque,  et  les  dépôts  qui  les  contiennent  seraient  
 alors  synclironiipies des  teriains appai tenaut à  cette  
 période. Suivant toute probabilité,  ce terrain existe en  
 place  dans  le  voisinage,  mais  les  débris  que  j’en  ai  
 rencontrés appartiennent à l’assise  diluvienne. 
 A une lieue  environ de  Valdaour,  et  toujours  dans  
 la  direclion  du  N.  E.,  on  tiouve Trévincarré ou Tree-  
 wikera,  petit  village  situé  près  de  ia  rivière  de  Ville-  
 nore.  C’est  là  le  but  ordinaire  des  excursions  des  
 voyageurs,  (|ui y  sont  attirés  tant par les  nombreuses  
 pétrifications  siliceuses  que  l’on y rencontre, que parles  
 ruines  d’une  magnifique  pagode  qui  fut  en  partie  
 détruite  par  l’armée  de  Hayder-Ali-Kan ,  lors  de  son  
 passage en  1781. 
 Aux  environs  de  Trévincarré,  le  sol  n’a  plus  le  
 même aspect  qu’à  Valdaour,  où  un  terrain  alluvial  et