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 Le  vaste  terrain  gianitH(iie,  siiperiicicllenient  do;-  
 coni|)osé,  (pii  eonstituc  les  environs  dcMacaoel  l’île  
 de  Ilyang-Cliang,  tpii  fait  partie  du même  archipel,  
 a  fourni  une  intéressante  suite  de  roches,  parmi les-  
 (piellos  se  trouvent  des  roclies  subordonnées  re'mar-  
 (juahles,  telles  (pi’nne  syénile  violette  semblable  à  
 celle  des  Vosges  on  de Lorse,  et  des masses en  filons,  
 telles  (pie  du  hasanite  aniygdalaire  et  du  fluorure  de  
 chaux. 
 Des  blocs  graniti([ues  arrondis,  et  souvent  incrustés  
 d’hydrate  de  fer  manganese,  sont  par.semés  partout  
 à  la  surface  du  sol,  et  paraissent  le  produit  de  
 la  décomjiosition  séenlairc  de  la  loche  fondamentale.  
 Le  vohinie  de  ces  blocs  dépasse  (piehjiiefois  200 mètres  
 cul>es;  on  les  trouve  parfois  groupés  en  laissant  
 des  vides  entre  eux.  La  célèlne  grotte de Camoëns,  à  
 Macao,  est  due  à  un  de  ces  groiqiemenls.  Quehpies  
 échantillons  recueillis  par  M.  Lisipiet  attestent  (pie  
 ce  terrain  s’étend  jus([u’aux  environs  de  Canton,  et  
 (pi’en  outre  on  trouve  à  peu  de  distance  de  là  des  
 couches  phylladiennes. 
 Un  des  caractères  de  ces  roches  granitirpies  consiste  
 en  ce  qu’elles  eiiqiâlent  assez  fréquemment  des  
 fragments  de  gneiss  sur-micacé.  Cet  accident  si  important  
 pour  la  tliéorie  de  la  formation  des  terrains  
 graniti(pies  est,  d’après  M.  Chevalier,  beaucoup  plus  
 commun  à  la  baie  de  Touranne,  sur  la  c()te  de  Co-  
 chinchine,  et à  l’île  de  l’Observatoire,  qui  est  voisine  
 de  cette  haie.  Ici  le  terrain  granitiipie  est  en  partie  
 recouvert  par  des  assises  degrés  cpiartzeiix,  vraiseiu- 
 SUR  r.ES  RÉSIII.TATS  DU  VOYAOK.  13 
 hiahlement  jieu  ancien,  dont  le  ciment  est  feriugi-  
 neux,  et  (pii  contiennent  frécpiemment  des  galets  de  
 (piaitz. 
 La  pres(pi’ile  Malaie  a  été  visiuée  sur  trois  points,  
 savoir  : 
 1“  A  Singapore,  dont  les  environs  ont  fourni  des  
 psamniites  friables de  différents  grains,  à ciment  pins  
 ou  moins  ferrugineux ;  des  argiles  rouges  on  grises  ,  
 et  des  couches subordonnées  ,  ou  des  amas  d’hydrate  
 de  fer compacte  ou  cellulaire.  Ce  système  jraraît  peu  
 ancien. 
 2° A  Malacca,  on  le  système  précédent  est  tellement  
 surchargé  d’hydrate  de  fer,  qu’il  en  résulte  un  
 des  gîtes  les  plus  remarquables  et  les  plus  considerables  
 de  ce  genre  de  minerai  (pii  existent  à  la  surface  
 du  globe. 
 3”Lnlln, à l ’île  de Pulo-Penang, oii tout est composé  
 de  granité  avec  quelques  roches  accidentelles  en  filons, 
   telles  (pie  des  pegmatites  avec  tourmaline  et  
 du  fer  oligisle  écailleux. 
 Mais,  en  out re ,  à  Malacca,  M.  Chevalier  a  pu  se  
 procurer  quehpies-uiis  des  principaux  matériaux  qui  
 se  trouvent  dans  l ’intérieiir  de  la  pres(]n’île  Malaie,  
 du  granité  ordinaire,  de  l’itabirile,  du  calcaire  de  
 transition  à  polypiei’S,  et  sept  variétés  de  minerai  
 d’étain  que  l’on  exploite  de  temps  imméniorial.  11  résulte  
 de  l’examen  de  ces  diverses  variétés,  que  les  
 gîtes  en  extraction  ne  sont  rien  autre  chose  (pie  des  
 araasde sables  cpiartzeiix  slaiinitères superficiels,  analogues  
 à  ceux  ([ue  nous  connaissons  en  Bohême,  en