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 dans  les  roches  une  absence  complète  de  débris  or-  
 ganitpies;  mais  cette  absence  est  ici  bien  compensée  
 |)ai'  l’immense  quantité  de  débris  de  ce  genre,  que  
 renferme  le  conglomérat  calcaii'e  celluleux,  qui  s’étend  
 au  loin  et  horizontalement  sur  la  tranche  des  
 couches  de transition.  Ce système  calcaire, qui est peu  
 épais,  peu  élevé  au-dessus  de  la  mer,  et  tpii  paraît  
 appartenir  aux  dernières  époques  de  la  période  pa-  
 læothérienne  ou  tertiaiie,  nous  était  déjà  connu  par  
 de  nombreux  échantillons  rapportés  par M.  le  capitaine  
 Duperrey  et  par  M.  Lesson.  Les  échantillons  
 nombreux  recueillis  par  M.  Chevalier  donneront  de  
 nouveaux  et  utiles  renseignements  sur  la  composition  
 ,  et  sur  celle  des  lits  de  grès,  d’argile,  de maïaie  
 et  de  gypse  qui  lui  sont  subordonnés  sur  beaucoup  
 de  points. 
 Enfin,  à  Guayaquil,  M.  Chevaliei'  a  eu  la  preuve  
 (|ue  le  remarquable  terrain  calcaire  de  Payta  se  retrouvait  
 à  plus  de  75  lieues  vers  le  nord,  aux  enviions  
 de  la  pointe  Sainte-Hélène;  car  on  tire  de  cette  
 dernière  localité  des  filtres  en  grès  coquilliers,  absolument  
 semblables  à  ceux  que  l’on  exploite  à Payta  
 })our  le  même  usage.  11  faut  vraisemblablement  rapporter  
 au  même  terrain  les  roches  de  grès  quarlzeux  
 polygénique, d’argile  et de  marne,  contenant  quelquefois  
 des  silex,  qui  ont  été  recueillis  soit  à  Guayaquil,  
 soit à  File  de  Puna,  qui  est  à  l’entrée  dn  golfe. 
 Les  collections  recueillies  à  Havvaï  et  à  Oaou,les  
 deux  îles  principales  de  l’archipel  des  Sandwich  ,  ne 
 contiennent  que  les  matériaux  déjà  connus  de  ces  
 îles,  c’est-à-dire  , des  laves  péridotites  et  pyroxéni-  
 ques  de  dilférenls  âges,  et  des  calcaires  madrépori-  
 ques;  mais  on  trouve  parmi  les  échantillons  des  
 variéiés  intéressantes.  Telle  est  Folisidienne  (ou  verre  
 volcanique  )  en  filaments  capillaires  isolés  ,  tpie  le  
 volcan  de  Pélé  rejette  de  temps  à  autre  au  lieu  de  
 cendres,  et  à  laquelle  les  habitants  dn  pays  donnent  
 le  nom  de  cheveux  de  IP'lé. 
 M.  Chevalier  a  eu  occasion  de  voir  sur  plusieurs  
 points  ,  le  calcaire  madréporique  recouvert  par  des  
 laves assez  anciennes,  ce  qui  est  digne  de  remarque.  
 Il  a  eu  soin  de  rapporter,  ainsi  que  cela  avait  été  recommandé  
 par  les  instructions  de  l ’Academie,  des  
 échantillons  des  madrépores  qui  vivent  actuellement  
 près  des  rivages.  La  comparaison  des  madrépores  vivants  
 avec  ceux  des Toches  calcaires,  fera  connaître  
 s’il  y  a  des  différences  notables  dans  les  espèces,  ce  
 c[ui  paraît  probable du  moins au  premier aperçu. 
 Aux  îles Philippines,  la  baie  de Marivélès  qui  est  à  
 l’entrée  dn  golfe  de  Manille,  a  fourni  une  suite  curieuse  
 de  produits  basaltiques  en  partie  décomposés,  
 et  qui  paraissent  appartenir  à  la  période  palæothé-  
 rienne  ou  tertiaire.  Il  en  est  de  même  des  laves  py-  
 roxénique.s  et  quelquefois  feldspatliiques  qui  ont  été  
 recueillies par MM.  Gaudicbaud  etEydoux,  dans  une  
 excursion  faite  de Manille  à  la  Laguna,  qui  en  est  à  
 lo  lieues  au  nord-est.  Dans  la  même  contrée,  on  
 trouve  en  outre  des  pierres  calcaires  compactes  secondaires  
 et  tpielques  porpliyres  syéniliipics.