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81 VO Y A ( '.E DE l.A liO N lT E .
i|iie clans celui de lySo rcxbaiisscmcnl a élé de a5
pieds. Ce serait alors 3o pieds d’élévation , el nous
devrions ironver lonles les sondes modernes plus faibles
de 6 brasses, tandis qu’elles sont an contraire
fait (jni me semble e lab lir d ’mie manière pèremptoire que les effets
de ces Ireinlileracuts de lerre ont été fort exagérés.
« Plnsienrs auteurs des plus estimés ont dit ipie l'île de .San-
l.orcn/.o de la baie dn Callao de i.im a a été se iia ié e du continent
américain lors dn Iremblement de terre de 1746. Cette assertion
est rcp io d iiite dans la p lupa rt des ouvrages qui Irailcnt du P é ro u ,
et n’a pas ju.squ'à p résent etc eontestre.
«E n examinant les lie u x , je fus surpris de ne trou v e r aucune
analogie de forme ni de composition entre l’île montueuso de San-
l.o r e iizo , qui ap p artien t à un terrain de tr an s ilio n , et la plaine
basse dn Callao formée de couches a llu v ia le s , et dès lors je pensai
qu ’il p ouv ait bien y av o ir e rreur et que p eut-ê tre la riqiUire dont
on |iarlait n’av a it eu pour effet que de séparer les deux îles .San-
Lo ren zo et Bodégon qui sont beaucoiq) plus vois ines , et q u i, dans
un temps plus ou moins é lo ign é , ont nécessairement fait partie
du même tout. A mon re tou r en F r a n c e , je voulus m’assurer si
mon opinion était fondée, et je trouvai au dé[)ôt des cartes et plans
de la marine un plan niaiiiiscrit de la baie du C a lla o , le v é par
M. de F ro n d a , en 1 7 1 1 , où les lieux sont représentés identiquement
comme ils sont au jou rd ’hui ; non-seulement l’île San-Lorcnzo
est séparée du coiitiiieiit par nu chen.al assez la rg e , mais encore
elle est placée de la même manière q u ’à présent relativement à l’île
Bodégon dont les sommets sont le prolongement des siens et dont
la composition géologique est la même.
« S i donc on vent persister à croire que la séparation de l’île et
.lu continent est un fait ap p a iien an t à la p é r io de géo lo gique a c tu
e lle , au moins fau t-il en r e c id e r la date jusqnes avant les premières
années du d ix -hu itièm e siècle.
«Ees .auteurs qui ont concili de leurs observations que la côte de
jilii.s fol les, l.a pi'ofondenr niaxiniiini de la baie de
Valparaiso sur la ligue tpie j ’ai cilée ne serail ipiedc
20 brasses, laiidis que M. du Pelil-Tbouars l’a Iroii-
vée de 33 brasses eu 1837.
l ’Am é iiq u e méridionale a v a it été soulevée d ’une manière nolahle
dans les tremblemenis de ter re pos térieurs à 1 74G , ne se sont i>as,
à ma connaissance, cx|iUqués d’une manière précise sur le point de
sa v o ir quelle a été la limite nord des effets de ce soulèvement.
Quehpies-uns afiirmcnt un fait qui tendrait à é tab lir que ces effets
no se sont pas fait sentir à î.im a ; mais ils n’en tirent p.as ce lte con-
clnsioii imposante : le fait c ’est que les m in e s du vieux C a llao, détruit
p a r le flot cpii s’avança dans les terres en 1 74G , sont an jon r -
d’hiil submergées. Cela peut s’e x p liq u e r par le lassement des c o u ches
meubles de la plaine du C a lla o , mais en même temps cela
ex c lu t tonie idée de soulèvement p os té rieur à 174 6 .
« Dans la cou r te discussion qui s’est élevée dans la so c ié té , à la
suite de la le c tu re que j ’ai fa i te , M. Michelin m’a fait l’honneur de
me demander s ’il n’ex is ta it pas à Payta des dé[)ôts c o q u illie r s , e l
si CCS déjiots n’ étaient pas analogues à c e u x de Valpa raiso . Je tiens
à rappeler ici ma rép on se , ])arce que j ’y ai mentionné un fait queje
ci-ois utile à connaître. J ’ai répondu à AI. Alichelin (pi’ il existait
en effet à P a y ta un terrain coquillie r qui reposait sur les tranches
d’ un système phyllailieii bien d é v e lo p p é ; que ce terrain , formé de
couches alternantes de calcaire grossier ce llu leu x , de marnes et de
g rè s , l'enfermait un grand nombre de coquilles dont les tests sont
tantôt détruits entièrement de manière à ce que l ’on ne retrouve
plus que les m ou le s , tantôt sont minéralisés en gyp se. L e s nombreux
échantillons de ce ter rain ra|>portés jia r l’expédition com mandée
par M. le capitaine D u p e r r e y , et ceu x que j ’ai re cu e illis
pendant le v o y a g e de la Bonite, ont été dé[)0sés au Muséum et con sidérés
par M. le professeur C o rdier comme appartenant aux étages
supér ieurs de la p ériode p alæotliér ienne.
« A P a y ta , la côte est bordée par une falaise haute de 10 a 12
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