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La majcuie |(aiTie ile.s roclies <|iie j’ai recueillies
dans les environs de Sainl-Denis, sont des laves ]iy-
ro\éni(|iies oii le péridot est assez ahondant pour
rpie j’aie cru devoirles ranger dans l’espèce péridolite.
Des roches vilreiises formées des mêmes éléments,
leiles (pie des gallinacés et des roches argileuses
résiillaiit (le la décomposition des laves pyroxéui(pies,
sont, avec celles-ci, les seules que j’aie reucouliées
eu place à lïoiirhoii. Uejieudaul des galets de pliono-
lillie trouvés sur la plage de Saiul-Deuis, et uu écliau-
tillou de trachyte recueilli au pied des Salazes, indi-
((ueut (pie quelques-unes des coulées de la partie la
plus aucieiiue de l’ile étaient formées de laves felds-
patliiques.
l.es basaltes et les |)éridolites de Bourbon coutieu-
iieiit fréquemment des amandes de matière zéolitbiqiie
blanclie, (pii, le jilus souvent, esl cristallisée en libres
rayoïinées. Cependant quelques-uns ont présenté de
la cbabasie et de l’aualcime, qui ont les formes cristallines
qui leur sont propres. Quelques voyageurs
ont trouvé sur l’île Bourbon des roches qu’ils ont
désignées comme des granités, ce qui semblerait indi-
(pier (pie les terrains primordiaux y sont représentés ;
mais il y a tout lieu de croire qu’il y a eu erreur
dans la détermiualiou de ces rocbes, et que ce ue
sont (pie des laves pyroxéniques, telles que des mimosites
ou des dolérites, qui ont une sliucture granitoïde
dont l’apparence a souvent induit en erreur
d’iiabiles observateurs.
l«es rivières (pii de.scendeiit des Salazes vers la mer
charrient avec elles uu grand nombre de substances
qui ont élé détachées des basaltes. M. le docteur
Cliabrié a trouvé parmi elles uu maguifKpie cristal
d ’arragoiiite prismatiipie qu’il a bien voulu joindre
à ma collection, et qui figure dans la collection mi-
iiéralogiqiie du Bluséum.
Le ravin de la même rivière a présenté à M. Gaudicbaud,
notre compagiioii de voyage, un fait iulé-
ressaut qu’il a bien voulu me communiquer.
Entre deux couches de pépériuo formées de galets
de wacke réunis par un ciment de liifa, se Irouve
une assise épaisse d’euvirou i mètre, formée exclusivement
de lignites contenant de nombreux débris
(le végétaux dicotylédonés. La couche supérieure de
pépériuo esl elle-même recouverte par les basaltes
(pii forment la iiioiitagiie dite cap Arzule, élevée d’envirou
200 mètres au-dessus du lit de la rivière du Mât.
Lorsque ces basaltes se sont répandus à l’état liquide,
ils ont rempli des fissures ouvertes dans les couches
de pépériuo et de lignite, qui dans plusieurs points
sont coupés par des masses à jieii près verticales de
basalte semblable à celui qui les recouvre.
De f autre côté de la rivière, la même succession
se représente; mais les couches ne se correspondent
plus par leur hauteur, d’où fou peut conclure ([ue le
mouvement (pii a disloqué la montagne et ouvert
le ravin qui sert de lit à cette rivière, a en même
temps abaissé l’un des deux côtés.
La présence des lignites sous les basaltes des deux
côtés du ravin dans le(|iiel coule la rivière du Mât