terre sont si fréquents, cette immense crevasse irait
se perdre sous le continent chinois.
Nous empruntons lalisledesvolcansde l’île de Luçou
au célèbre géologue prussien que nous venons de citer,
et dont la théoiie donne lieu tous les jours à de savantes
discussions dont la science profite.
i “ Mayou est uu pic fort élevé situé à l’extrémité
S. E. de la presqu’île deCamarines, dans la" province
d ’Albay. Eu juillet 1766, en octobre 1800 et en janvier
1814, ce volcan fit éruption.
2" Balasan, par 12°—4? delatitudeN. et 121°—48' de
longitude à l’E. du méridien de Paris.
3° Albay, par i3°—26' N. et )2 i°—26' E.
4° Madaraya, par i3°—3i' N. et 121°—23'.
5“ Baji, par i3°—3 3 'N. et 121“—20'.
6“ Yrigu, par 12°—34'N. et 121°— 1 1 '.
7° Ysaroy, par i3°—37' N. et 121“— 12'.
8° Colasi, par i3°—58' N. et 120°—5a'.
9° Lobo, par i4°— 10' N. et 120°—33'.
10° Bacacass, par i4°—^18' N. et 120°—82'.
1 1 ° Bonosan, par i4°—27' N. et 120“—24'-
12° Banaja, par i4°—4 'N- et 119°—21'.
Celui-ci n’appartient plus à la presqu’île de Cama-
rines; il en est séparé par le golfe de Lamon.
i3“ Taal, près Manille, sur la situation et les éruptions
duquel nous reviendrons avec quelques détails.
Enfin i4° Arringuay, dans le district des A'gorroles,
au S. des Illocos, par 16°—3o' de latitude N.
Le séjour que fit la Bonite dans la baie de Marivèles
fut très-court, et quelques heures seulement passées
à terre par une forte pluie ne me permirent pas de
m’éloigner du village de Marivèles et de gravir les
montagnes élevées qui le dominent. Du reste, la végétation
puissante qui les recouvre m’aurait empêché
d’étudier la nature du sol aussi bien qu’au bord de la
mer, où les rocbes se montrent à nu.
Le village de Marivèles est bâti à l’issue d’une vallée
dominée de part et d’autre par des sommets élevés
recouverts de végétation, au-dessus desquels se montre
le pic remarquable de Sétonguiu. La baie s’avance
assez profondément dans les terres et est circonscrite
par une plage de galets et de cailloux brisés dont lama-
jeure partie appartiennent aux rocbes basaltiques : ce
sont des mimosites, des basanites et des basaltes ; et
des roches primordiales, telles que des granités, des
diorites ou des syénites. La pointe du N. E. est formée
par une falaise peu élevée, qui montre un basanite très-
compacte à la partie moyenne, mais altéré et passant à
une wacke endurcie au contact de la roche mère, et
friable près de la partie de la surface sur laquelle se
repose la terre végétale.
Cette assise de basanite repose sur une dolérite qui
n’en diffère qu’en ce que les cristaux qui forment la
pâte sont visibles à l’oeil nu quoique très-petits, et
que la roche, d’adélogène qu’elle était, devient phanérogène.
Le passage entre ces deux roches est difficile à
apprécier, et il y a tout lieu de croire qu’elles appartiennent
l’une et l’autre à la même couche, car il n’y
a entre elles aucun indice de scories ni de matières
incohérentes.