golfe, et lions poi tèreiU an S. O.avec assez de rapidité,
[.es tenipératnres s’accrurent rapideinenl, et varièrent
pour l’air entre i 8°,4 et aa“,8, le niaximnm ayant
élé de 5.7",o, el le mininuini de iG”,3. Les moyennes
de celles de la mer furent entre 16“,8 et a3°,o, le maximum
avant été de a4°)9 el le minimum de i5°,4. Les
deux minima de tempéraUne de l’air et de l’ean eurent
lien le premier jour de la traversée avant que
nons fussions entrés dans les eanx dn fleuve de
Guavaqnil, dont la températnre est de 3 à 4 degrés
pins élevée (jne celle de l’Océan.
.Iiis(|ii’à la pointe de los Picos , la côte présente lou-
jonrs le même aspect que celle de Payta; ce sont des
falaises nues et sans végétation; mais à partir de celle
pointe, (|ni est précisément la limite entre la répu-
bli(|ue dn Pérou et celle de l’Equateur, le sol se
couvre de végétaux arborescents, et sur l’ile de Puna
et les côtes voisines du continent, la végétation est
aussi riche , aussi active que dans les environs de Rio-
.Ianeiro.
Une exploration rationnelle de la constitution géologique
dn sol expliquerait, je crois, ce phénomène,
qui peut-être doit être attribué à ce que le sol fondamental,
dont les couches supérieures sont à
Payta formées de roches perméables , est plus au nord
composé des mêmes couches, mais que ces couches
sont recouvertes d’assises marneuses et argileuses qui,
en retenant les eaux pluviales, donnent au sol une
fertilité dont les provinces du Pérou sont privées. Si
la superposition de ces couches sur le grès filtrant el le
calcaire celluleux est réellement la raison du développement
de la végétation, on reconnaîtrait là nn fait
analogue à ce cpie l’on remarque en France, dans les
provinces de Champagne et de Picardie. Le sol de
l’une et de l’autre appartient aux assises supérieures
de la période crétacée; mais en Champagne la couche
mince de terre végétale repose immédiatement sur la
craie, qui absorbe l’humidité, tandis qu’en Picardie
elle en est séparée par une couche peu épaisse, imperméable,
dont la présence suffit pour donner au sol de
cette province une fertilité inconnue dans la première.
Puisque je viens d’être amené à cette remarque, je
me permettrai d’en ajouter une autre qui n’est pas
nouvelle, mais dont l’importance est telle, qu’elle
pourra trouver place ici.
Quoique les connaissances géologiques soient d’une
date bien récente, l’influence des divers terrains sur
les moeurs et les habitudes des habitants a toujours élé
telle, que soit à cause des différences de culture, soit
à cause des différences de relief et d’aspect dn sol, la
plupart des anciennes divisions de provinces ou de
pays répondaient à des différences dans la constitution
de celui-ci. La Reauce, la Rrie, la Sologne et tant
d’antres, en sont en France des exemples nombreux ,
eten Amérique nous reirouvons un fait du inêmegenre,
puisque nous voyons la ligne de démarcation entre les
deux républiques du Pérou et de i’Équatenr, correspondre
précisément à une différence géologique remarquable.
Les vents contraires et les courants nous ayant
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