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 Serra  dos  Orgaos. Ces  sommets,  qui  appartiennenl  à  
 la  chaîne  cpii  sépare  la  province  de  Rio-Janeiro  de  
 celle  de  Minas-Geraês,  sont  élevés  d’environ  i,ooo  
 mètres. 
 Les  nécessités  du  service  à  l iord,  premier  devoir  
 d’un  officier  de  la marine,  et  surtout,  celles  des observations  
 magnétiques,  pour  lescpielles  j ’alternais  avec  
 l’ingénieur  hydrographe,  et  ([ui m’occupaient de deux  
 jours  l’un,  pendant  la  durée  de  chaque  relâche,  ne  
 m’ont  laissé  que  peu  de  temps  pour  explorer  la  baie  
 de Rio-Janeiro; mais,  à  une  époque  antérieure, j ’avais  
 séjourné dans  celte  baie, et  je  m’étais  déjà  assez  occupé  
 de géologie pour que  les  observations  que  j ’y  fis  
 sur la  manière dont  les  loches  primordiales  qui  composent  
 le  sol  sont  disposées  les  unes  à  l’égard des autres, 
   puissent  trouver  place  dans  cet  essai. 
 Les  raisons dont je  viens de parler ayant existé pendant  
 tonte la durée de  la  campagne, je  me  dispenserai  
 d’y  revenir  el  d’en  appeler de  nouveau  à  l’indulgence  
 du  lecteur  homme  de  science,  qui  devra,  avant  de  
 juger trop sévèrement mes observations,  fréquemment  
 incomplètes,  faire  la  part de  la  courte  durée  des  relâches, 
  de mes  nombreuses  occupations,  et  surtout  dn  
 peu  de  place  qu’occupent  les  études  d’histoire  naturelle  
 dans  l’éducation  d’un  officier  de  la marine. Mon  
 but  sera  r empli  si  l’on  tr ouve dans ce volume quelques  
 observations  nouvelles  propres  à  faire  connaître  la  
 coristiluliou  géologiqire  de  points  dir  globe  encore  
 irn[)ar faitcmctil  connus. 
 En  (pielques  points  du  rivage,  les  montagnes  s’élèvent  
 immédiatement de la mer ;  dans d’autres,  il  reste  
 un  espace  intermédiaire  que  les  pluies  ont  recouvert  
 d’une terre  enlevée aux  parties hautes elqui s’est bientôt  
 couverte  d’une magnifique végétation. 
 Le  sol  immédiatement  inférieur  au  terreau  résultant  
 de  la  décomposition  des  végétaux  est  généralement  
 formé  d’argile  rouge  ou  jaune,  qui  me  semble  
 presque  partout  provenir  de  la  décomposition  
 sur  place,  si  active  sous  un  tel  climat. L’argile  rouge  
 est  plus  fiivorable  à  la  culture que  la jaune,  (|ui  contient 
 ,  à ce  (pi’il  paraît,  une  petite  quantité  d’or  que  
 les  enfants  extraient  par  le  lavage.  Cette  dernière  espèce  
 contient abondamment des cristaux de  quartz,  et  
 quelquefois  de  feldspath, qui, à  cause  de  leur volume,  
 ont  résisté  plus  facilement  aux  actions  décomposantes  
 de  l’atmosphère. Ces deux  sortes  d’argile,  à  propriétés  
 végétatives  différentes,  paraissent  différer aussi  
 par  leurs  éléments  minéralogiques.  Je  pense  que  si  
 l’une et  l’autre  résultent  de  la  décomposition  des  roches  
 (pii  forment  la  charpente  du  sol,  la  rouge  doit  
 plus  particulièrement  son  origine  au  gneiss,  et  la  seconde  
 à  la  pegmatite,  dont  les  filons,  souvent  très-  
 volumineux, coupent  perpendiculairement  les  gneiss  
 dans  un  grand  nombre  de  points.  Quehjues  différences  
 dans  les  proportions  des  hases  alcalines  ([ui  
 entrent  dans  la  composition  du  feldspath  pourraient  
 être  la  cause  de  cette  différence  de  puissance  végétative. 
 Enlre  le  rivage  et  la  grande  chaîne  du  Rriisil  qui