sud au uoid, vient diminuer la température. Le maximum
tilt de (5° et le minimum de 4%4-Sur 3^4 observations,
la mer Fut 272 fois plus chaude et 96 fois
])lus ti'oide que l’aii'.
Le 10 juin , à 4 lieures du soir, nous mouilUimes devant
Valparaiso, dont l’aspect ne justifie en rien le
nom de vallée du Paradis, (pii ne peut lui avoir été
donné (pie ]iar des marins lassés des horreurs de la
navigation du cap Horn. La baie est formée par une
rentrée de ia côte , qui , après s’être dirigée du
N. N. O. au S. S. E., s’infléchit sur elle-même, décrit
uu demi-cercle et revient au nord former une pointe
avancée (pii porte le nom de pointe de Valparaiso,
SUI' laipielle est construit un phare élevé de 53 mètres
au-dessus du niveau de la rnei-.
C’est dans la partie S. O. de cet enfoncement qu’est
liâtie la ville, formée de deux rues parallèles, suivant
toutes les inflexions de la côte. A l’ouest de la ville
s’élève une chaîne, de collines (pii sont une ramification
de la grande chaîne des Andes, et (pii suivent la
même direction que le rivage. Des rues latérales perpendiculaires
aux premières s’élèvent sur les contre-
forts de ces collines séparées par des ravins escarpés
que l’on nomme dans le pays Quebradas.
Au nord-est et à l’est apparaissent dans le lointain
quelques-uns des sommets de la chaîne des Andes;
l’un d’eux, le volcan d’Acoucagua, atteindrait, d’après
les mesures prises par les officiers du Beagle, l’énorme
hauteur de 6000 mètres. Mais, soit à cause de l’élévation
des sommets du premier et du second plan, soit à
cause de la distance, il ne nous parut pas atteindre cette
élévation prodigieuse. Sa masse est bien loin d’impressionner
de la même manière que celle du Cbimboraço,
vu plus tard par nous d’un mouillage dans la rivière de
Gnayaquil, pas même plus que celle du Mont-Blanc,
vu de la vallée de Chamouny, au-dessus de laquelle il
ne s’élève cependant que de 38oo mètres. Du reste,
il est impossible de contredire une mesure d’après
des impressions toujours si erronées dans les pays de
montagnes, surtout lorsque cette mesure a été prise
par des hommes d’un mérite incontestable.
Au nord de la ville, les montagnes s’infléchissent
vers l’est, pour aller rejoindre la cliaîne des Andes, et
laissent entre elles et la mer un espace plus grand
occupé par le faubourg de l ’Almendral, qui tôt ou
tard deviendra plus important que la ville actuelle.
Les collines qui se prolongent du nord au sud à
l’ouest de la ville, sont celles que j ’ai examinées avec
le plus de détail. Leurs pentes approchent tellement
de la mer, que presque partout la rocbe a dû être
creusée pour établir le chemin qui mène au Castel-
Viejo. Les sommets, liants d’environ 4oo mètres, sont
terminés par des plateaux, et les flancs sont arrondis.
La roche qui les forme est une belle diorite strali-
forme souvent porphyrique, dont il est difficile de
déterminer la direction et l’inclinaison, qui l’nne et
l’autre m’ont paru assez variables. Cette rocbe est sans
délit prononcé, et ce n’est guère que par la situation
des éléments minéralogiques constituants, et par