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 (le monlagnes  se  dii igeant du  nord an  sud  el  limitant  
 à  rouest  l’isllime  de  Kravv.  Cette  île  contient  d’im-  
 ¡îortantes  mines (Fétain  ([ui  fournissent annuellement  
 plus de  ciiK]  cents  tonnes à  l’exportation. 
 De  là  nous  nous  dirigeâmes vers le  chenal des Dix  
 Degrés,  situé entre  les îles Andaman  et  le groupe des  
 Nicobar, et nous  laissâmes au  nord,  sans la  voir, l’île  
 Barren, (pii, d’après M. de Bucb, présente un des exem-  
 ples les pins remaixpiables des cratères de soulèvement,  
 et  qui forme le  point  extrême de  celte immense  cein-  
 t m e volcanique  dont  nons avons  indiqué  la direction  
 dans  le chapitre  de  cet ouvrage qui traite des îles Philippines. 
 Du  chenal  des  Dix  Degrés  nous  fîmes  route  vers  
 la pointe Palmyras, où se tiennent les pilotes de l’Hoog-  
 ly,  et  sous  la  conduite  d’un  de  ces  habiles  marins  
 nous  donnâmes dans  le fleuve,  en  prenant  le chenal  
 de  l’est,  et  nous  vînmes  laisser  tomber  l’ancre  à  
 Diamond’s  Harbour. 
 Pendant  cette  traversée  la  mousson  de  nord-est  
 continua  à  se  faire  sentir,  mais  c’était  son  dernier  
 souffle; et le 20 mars, après quelques brises variables,  
 le  changement  s’opéra,  et  les  venls  de  la  partie  du  
 snd-ouest prirent  le  dessus. 
 Si  nons considérons, pour recbercber les effets des  
 courants,  la  traversée  tout  entière  de  Poulo-Penang  
 jusqu’aux  bouches  de  l’Hoogly,  qui  comprend  -vingt-  
 deux jours,  du  8  au  3o  mars,  nous  trouverons  qu’ils  
 ont  eu  pour  résultat  définitif  de  nous  porter  de  36  
 lieues au  nord  el de 38 à l’ouest; mais si, ce qui nous 
 send)le  plus  rationnel,  nous  divisons  celte  tiavcrsée  
 en  deux  parties,  nous  trouverons  que,  pendant  les  
 onze  premiers  jours,  la  mousson  du  nord-est  soufflant  
 régulièrement,  le courant nous porta  de 6 lieues  
 au  sud et de 5g à l’ouest ; tandis que, pendant ces onze  
 aulres,  nous fûmes, sous l’influence de  la mousson de  
 sud-ouest, portés de l\2 lieues  au  nord  et de  21  à l’est. 
 Un fait digne de remar([ne, c’est (pie dans la journée  
 du  19  au  20 mars,  quoique  le  veut  fût  au  iiord-est  
 très-peu  variable,  les  courants  eurent  pour  effet  de  
 nous  porter  de  près  de  22  lieues  au  noi-d.  On  jiour-  
 rait  en  conclure  que  la  mousson  élait  déjà  établie  
 près  de  l’érpiateur,  et  que  tandis  qu’elle  luttait,  dans  
 les  parages  où  nons  nous  trouvions,  contre les  venls  
 opposés,  les  eaux  avaient  déjà  un  mouvement  prononcé, 
   dû  à  son  influence. 
 Quoique ia traversée  n’ait  réellement pris  fin  qu’au  
 mouillage  de Diamond’s Harbour, je  n ’ai  jias  cru  devoir  
 grouper  avec  les  observations  météorologi(|ues  
 faites en  pleine  mer, celles  obtenues  dans les eaux de  
 l’Hoogly. A la  fin  de ce chapitre je donnerai le résumé  
 de  toutes  celles  (jui  ont  élé  faites  tant  dans le fleuve  
 que  sur  les  sondes  de  l’entrée,  depuis  notre  arrivée  
 près  la  pointe  Palmyras  jusqu’au  moment  où  nous  
 quittâmes  les  bancs  pour prendre  le large. 
 Les  moyennes  des  observations  de  la  tempéraliire  
 de  l’air  varièrent  entre  26“,4  et  28°,7 ,  le  maximum  
 ayant été  de 34”,5  et  le  minimum  de  -23“,8. Celles  de  
 la  mer  furent  entre  26“,2  et  -28°,!,  maximum  3o“,5,  
 minimum  24".  Sur  552  observations  simultanées,  la 
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