ca.n,.agne .lu’olle allait entreprcnd.-f, appareilla do la
rade de Toidoii, el (il roule pour Cadix, où rapiielaieut
en ineniier lieu les iuslruclioiis de son couuuaudaul.
Poussée par une Ibrte lu ise de N. N. O., elle s’éloigna
rapi.le.nent des côtes de Provence, et pendant les trois
premiers jours de son voyage les courants la portèrent
de près de 20 lieues marines dans le sud. Les observations
harométôup.cs, lliermométiôptes cl météorologiques
cpii se sont conliuuées d’ iieure eu heure
pendant toute la durée de la campagne, commencèrent
le 10, et ('ureiU faites par les élèves de marine
du bord, sous la surveillance des ofliciers detpiarl.
Les résultats ohlemis, étant donnés avec grand détail
dans la [lartie de cet ouvrage qui traite de la physupie
et de la météorologie, semblent au juenôer abord ue
pas devoir trouver place dans ce volume, spécialemeiU
consacré à la description géologiipie des lieux visités
par l’expédition. Mais si l’on considère ipie la géologie
se lie à la plupart des sciences physiipies, el ipie les
hommes ip.i sc livrent à son étude ont besoin de con-
nailre une grande .[uanlité de faits (pii s’y rattachent
essentiellement, on coinpiendra la raison qui m a determiné
à faire ressortir par une courte analyse celles
des observations qui intéressent le géologue, .le raji-
porterai doue ici les résultats thei momélri<iues principaux,
eu comparant entre elles les températures
moyennes, diurnes de l’air et de la mer, soit par traversée
entière d’uu point de relâche à un autre, soit
par partie distincte de traversée lorsipie le bâlimeul
aura jiassé dans des mers ou des [larages différents,
et je m’attacherai princijialement à fournir de nouvelles
données pour faire connaître les courants
superficiels des mers, en comparant les diverses positions
du navire, déduites des observations aslroiio-
iniipies, (pii les domieiit d’une manière alisohic jiar
rap[)oiT à l’écpialcur el au premier méridien, à celles
ohleuues par Vestime, c’est-à-dire, |iar des moyens
])iali(pies, enlacliés des eiTets du courant. Ces résiil-
lals impoilanls ne seront ici que relatés d’une ma-
nière somniaiie, mais on les trouvera consignés avec
un grand développement dans la partie [iliysiqne dn
voyage, rédigée par M. Darondeaii et moi.
Jusipi’au i 4 février, jour de notre mouillage devant
Cadix, les Icmpératiires moyennes de l’air varièrent de
12",3 à 14°,4 ; celles de la mer de i 4°,3 à i 4”,7. Sur
i i 4 observations simultanées, la mer fut 91 fois en
excès de température sur l’air, et cet exc(» fut en
moyenne de i “,o centigrade.
A l’oiiverl et dans le détroit, les lemjiératiires de la
mer furent sensilileinent les mêmes que dans la Méditerranée.
Comme nous devions nous y attendre, les
courants nous portèrent alors dans l’Est, mais failile-
menl, les vents étant de celle partie.
Le i 4 , nous passâmes devant celle montagne
abrupte (pô forme la pointe méridionale de FEurojie,
el an pied de laipielle est bâtie la ville de Gibraltar.
Ce rocher rcinarijualile (pu, comme on le sait, ne se
rattache an continent (pie par une langue étroite de
saille, est formé d’un calcaire arénifère contenant des
débris de fiicns, dans lequel alternent des couches de