hauts (le plus de i5o mètres, taudis que l’autre est à
peine élevée de (pielques mètres.
Cependant, cette côte que j ’ai eu occasion d’examiner
en détail, lors(iiie je coopérais à la reconnaissance
hydrographique delà Plata, est recouverte d’une
végétation puissante. Les vents de S. O., qui sont si
fri^qiients dans la Plata, auraient pu facilement transporter
les germes sur la côte opposée, s’il n’y avait
pas une anlre cause au déboisement de cette côte.
Cette cause, c’est, je pense, dans la nature même
du sol (pi’il faut la cberclier. Sur la côte orientale, la
couche de terre végétale est mince, et repose immédiatement
sur les tranches des roches primordiales,
qui laissent échapper par les joints d’une stratification
verticale, l’humidité nécessaire au développement de
la végétation; tandis que sur la côte occidentale, cette
couche esl séparée des roches primordiales par de
nombreuses et puissantes assises de l’époque tertiaire.
Quant à mo i , je n’ai vu aucune trace qui puisse me
faire croire cà un soulèvement postérieur au grand cataclysme
diluvien.
A la pointe ouest de la baie, près du bord de la
mer, s’élève le Cerro (la montagne), qui n’est qu’une
colline haute de i4o mètres, dominant la plaine peu
accidentée qui s’étend dans le nord. C’est le point
que l’on voit du large en se dirigeant sur Montevideo,
et qui sert de reconnaissance aux navires qui naviguent
dans cette partie de la Plata.
Le Cerro , au voisinage duquel Montevideo doit
son nom, a la forme d’nn cône à large base el <à
pente douce. La régularité de sa forme el la végétation
herbacée qui le couvre rendent difficile la re-
cbeicbe de sa nature géologiipie, qui ne peut guère
être appréciée (pi’au moyen de quelques extrémités
de couches, qui ont plus que les autres résisté à l’action
désagrégeante de Falmosplière, el qui viennent
percer de place en place ia légère couche de terre
végétale.
Dans la seule excursion que j ’ai pu y faire, j ’ai
abordé la base du côté de l’E . , et j ’ai été assez heureux
pour que la direction dans laquelle je l’ai gravi
fût à peu près perpendiculaire aux couches verticales
(|iii le forment ; ce qui m’a permis de voir toutes
celles qui affleurent la terre végétale.
Au bord de la mer, la roche est un gneiss scbis-
loïde jaunâtre à grains fins, complètement analogue
à celui des environs de la ville, et formant une couche
visible à peu près sur une épaisseur de io mètres.
Sur celte couche, ou plutôt à côté, puisqu’elles ont
été soumises à l’action d’iine force (pii les a redressées
presque verticalement, est une diorite scbistoïde
(pii règne sur une épaisseur de 7 a 8 mètres. Le feldspath
diminuant progressivement dans cette rocbe,
el l’amphibole y augmentant, elle passe a une véritable
ampbibolile verdâtre, qui se montre jusqu’à la
hauteur de i 35 mètres, et([ui n’est interrompue que
par ([iiekpies couches subordonnées de micacite
noirâtre, et de nombreux filons de quartz blanc
grenu.
 i3o mètres environ , des couches de laïcité vien