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lies. Plusieurs voyageurs ont tenté d’arriver au suni-
inet, mais [>as nn n’a ¡nstin’à présent réussi. Qiiehpie.s
cráteres d’où s’exhalent des vapeurs acido-snlfnreuses
sont sur le penchant de ÎMoinia-llararai, et parmi eux
plusieurs scmltleut éteints depuis longlem|)s, car ils
se sont recouverts de végétation.
Le grand xolean de Kiran-ea est heanconp pins
connu el a souvent été décrit et dessiné; c’est nue
('iioi tne solfatare de pins de 5 lieues de diamètre, dont
les parois sont disposées en étages; le fond esl parsemé
d’un giand nombie de jielits cônes qui laissent pre.s-
(¡ue constamment échapper des vapeurs sulfureuses.
M. Douglas y a vu un lac de lave en ébullition qui paraissait
avoir un mouvement lapide vers le Sud.
.\ ([neli|iies milles an S. de Kirau-ea est la montagne
deTapnhana, où se inonli-eiU deux larges el
proîondes fissures d’on s’exhalent continiieliemenf
d épaisses vapeurs; ce lien est Ponahoha. Peut-être
ces fissures sont-elles les soupiraux d’une énorme caverne
dans laquelle se déverserait la lave de Kirau-ea
dont M. Douglas a observé le mouvement?
Le volcan de Kiran-ea est, d’après les naturels, la
demeure favorite de Pelé et des autres divinités volcaniques
secondaires. Les bruits souterrains sont produits
])ar les jeux de ces êtres teiribles et par la musique
de leurs danses. D’après les traditions, dans
lesquelles quelques vérités se mêlent peut-être à de
nombreuses erreiirs,aux époques les plus reculées. Pelé
vomissait au-dessus du volcan des torrents de lave
qui inondaient les pays adjacents; mais après les rè-
GKOI.DGIE. 2i;i
giics de (pielques rois, Pelé quitta sa maison, vint
s’onvrir de nouvelles issues pai' des chemins souterrains
, et châtia des populations qui n’avaient jamais
en à redouter ses terrildes visites.
Pour conjurer le fléau el apaiser les divinités furieuses
dont la colère s’annonce par des tremblements
de leire, de sourds grondements de tonnerre el des
éclairs vifs el rapides, les Hawaïens précipitaient cent
Ixeufs morts ou vivants dans les cratères dont ils prévoyaient
une éruption , et lorsque la lave s’était frayé
nn passage, de nouvelles hécatombes étaient sacriliées
dans le torrent igné jioui' en arrêter les progrès , et
le détourner des parties habitées.
L’influence dn christianisme et de l’iiislrnclioii (pii,
grâce aux efforts des missionnaires, s’est répandue silices
îles, a eu pour effel de délinire à peu près complètement
tonies ces superstitions.
D’a|)rès uneautre tradition, l’üe entière aurait élé recouverte
par la mer, cjui n’aurait laissé (jue le Monna-
Kaa au-dessus de sa surface , el deux êtres liumaiiis,
sauvés de la deslructioii qui avait atteint tons les antres,
seraient la source de la population actuelle.
Ces traditions sont intéressantes par leur analogie
avec celles des peuples de notre continent el prouvent
(pie ces insulaires ont conservé la mémoire des grandes
révolutions qui ont bouleversé la surface dn globe.
De Kairua,/(Z Bonite fil voile pour Oahou, située
à 200 milles environ dans l’O. N O. d’Hawaï, et
mouilla le 8 oclolire en dehors du récif de corail (pii
Jonge la côte, à pins d’iiii mille dn rivage.