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lion dll sein de la terre, d’une niasse énorme d’ean
douce, qui refoulerait au loin les matièies alluviales
et en empêcherait le dépôt; mais cette expérience n’a
jias été faite.
S’il m’était permis de hasarder une hypothèse pour
explicpier celte cavité remarquable, je dirais que peut-
être elle doit son origine au tournoiement des eaux
qui, pendant le cataclysme diluvien, ont balayé et
raviné la surface du sol en lui donnant son relief actuel,
et (pie la pr oduction de cette cavité, à peu près
circulaire, serait analogue à celle de ces sortes d’entonnoirs
que l’on obser ve sur un grand nombre de
[loints, et jrai'ticulièrement aux enviions de Paris, où
les couches meubles on faiblement adhérentes sont
creusées ciiciilairement et i-emplies par- les dépôts
amenés par- les eaux diluviennes.
Les rives de l’IIoogly, basses et boisées, ne présentent
(pie peu d’intérêt an géologue, puisque le sol
fondamental de cette partie de l’Inde est partout recouvert
d’alluvions dont la natur e ne var ie qu’infiniment
peu. La seule différence (jue l’on remarque dans
la composition du sol superficiel, c’est que, près de
rembouclmi’e , la marne ar gileuse qui le foi ine est
sans mélange, et que, plus ou remonte le fleuve, plus
elle se cbai'ge de débris de rocbes primordiales, qui,
])lus lourds que l’argile, se sont déposés avant elle ; ce
sont d’abord, à quelque distance de remboucbuie ,
des paillettes de mica , plus h au t, des saliles quar tzeux
et feldspathiques, et enfin , près de Calculla, des gra-
viei's et des galets de rocbes primordiales.
Dans le voisittage de Chandeiuagor el près de la
surface du sol, la coucbe de nrarne qui contient une
proportion considérable de sous-carbonate de soude,
est employée par les Indiens à des usages domestiques,
el par liculièrement à la lessivalion du linge. Ce sel
aura pr’obablemenl élé déposé par les eaux minérales
qui, suivant toutes probabilités, étaient beaucoup plus
abondantes dans les premiers siècles de la période
actuelle, et qui depuis auront élé taries on aui’onl
changé de cours.
Le forage d’nn puits artésien, à Calcutta, a donné
quelques notions sur la comjiosiliou du solfondamerr-
tal sur lequel reposent les alluvions. Au-dessous de la
coucbe de marne argileuse, et à peu près au niveau
de la mer, ou a rencontré un dépôt tourbeux de peit
d’épaisseur, reposant sur- des argiles contenant des
détritus végétaux. Sous les argiles se trouvait une
assise puissante de ce dépôt calcaire si fr éqirent dans
l’Inde , que l’on nomme dans le pays kunkur, qui reposait
elle-même sur des couclres alternantes de sable
rouge , d’argile jaune et de kirnkur. Plus lias, de [fi à
58 mètres de profondeur, on n’a plus rencontré que
des sables et des graviers quarlzeux.
La r ocbe que l’on désigne sous le nont de kunkur
est, d’après le docteur .1. Hardie, un calcair-e compacte
ou tufacé, quelquefois pisolilhique et oolilique,
et même crétacé; souvent il renfernre du calcair-e
siliceux, du sable, des grains de feldsjratb et même
des fr-agmeuls de gi-auile, de micacite el de calcaire
primordial. üarrs riirde centr ale, il forure tarrtôl