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Au N. O. de la ville, à 5o mètres environ des
dernières maisons, la coupe des falaises montre une
roclie d’un âge bien différent ; c’est un phyllade
arénifère verdâtre, quelquefois noirâtre et rougeâtre
par suite des altérations dues aux influences atmos-
pliériqnes, et disposé en couches à peu près verticales
on un peu inclinées vers l’O. et dirigées du S. au N.
Ces roches, dont la tranche ne se montrait pas au-
dessus dn niveau de la mer à l’E. et au N. de la ville,
atteignent ici une bantenr verticale d’environ 8 mètres,
et contiennent fréquemment des couches subordonnées
d’un grès quartzeux phylladifère gris verdâtre
à veines entre-croisées de quartz blanc. Sur ce système
s’étend horizontalement une couche mince d’argile
phylladienne bigarrée de rouge et de blanc, empâtant
des fragments de phyllade, et fortement pénétrée de
gvpse, surtout a la partie supérieure, on l’argile s’endurcit.
An-dessus est une couche pins épaisse d’une
argile arénifère jaunâtre contenant des rognons de
grès quartzeux argilifère, et plus haut, à i 5 mèlres environ
, une marne endurcie, arénacée et coquillière,
qui probablement est le prolongement de cette couche
de rognons de marnolite trouvée dans l’assise de
sable quartzeux de la première falaise, à cette même
hauteur de i5 à [7 mètres.
Sur la marne se retrouvent les assises de sables
quartzeux et les conglomérats de calcaire grossier,
dans lesquelles se rencontrent encore les masses cylindriques
dont j’ai parlé plus haut.
Sur tonte la longueur de la falaise qui s’étend dans.
le N. o . depuis Eayta jusqu’à la pointe la plus occidentale,
la même disposition se retrouve, et l’on rencontre
les mêmes assises à la même hauteur ; mais
quand les tranches des phyllades s’élèvent pins liant,
les assises inférieures manquent, ou ne sont représentées
que par des couches minces. 11 est, dn reste, fort
difficile d’apprécier exaclemeiil les limites de ces différentes
conches à cause des ébonlements.
A un kilomètre environ de Payta et dans cette
même direction dn N. O., une colline formée de ce
terrain récent présente une disposition siiigiilière : elle
est intercalée entre deux autres appartenant au système
phylladien; et comme ce dernier est, comme
je l’ai d it, incliné de 70 à 80“ dans l’O ., il en résulte
que les assises tertiaires sont recouvertes par le phyllade
qui les surplombe.
Ce fait, qui, au premier coup d’oeil, paraît singulier
et qui semble contredire les lois générales de la disposition
des terrains, est fort simple. Pour l’expliquer,
on peut supposer que, par suite de l’un des
bouleversements dont ce terrain ancien a été le théâtre,
il s’est formé un ravin profond entre deux couches
contiguës violemment disjointes, et que, dans
cette ouverture, comparable à celle que formeraient
les feuillets d’un livre, les couches tertiaires se sont
déposées. Il était bon de mentionner ce fait, parce
que, dans des terrains d’âges moins différents, des
circonstances analogues se sont produites, et q ue,
moins faciles à distinguer, elles peuvent entraîner à
des erreurs graves. Dans le voisinage du Creusot, le