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 mouillage  de  Saint-Denis  de Bourbon,  où  nous  arrivâmes  
 le  11  juillet.  L’effet compensé du courant,  peudaut  
 les  vingt-neuf  jours de la  tiaversée,  fut de  nous  
 porter de 4a  lieues  au  sud et de  5 à l’est ; mais si  nous  
 considérons  seulement  la  première  période  peudaut  
 lacjuelle  régna  la mousson, nous  trouverons  (jue  leur  
 résullat  fut  de  nous  faire  avancer,  dans  i 4 jours,  de  
 6y  lieues  au sud  el de  79 à  l’est,  tandis que,  dans les  
 10 jours suivants,  nous  fûmes portés  de  20  lieues  au  
 nord  et de 74 à l’ouest. On peut  déduire de ce résullat  
 (jiie les  courants de  l’océau  Indien  suivent  à [»eu près  
 la direction des vents,  avec cette différence, toutefois,  
 (jiie,  pendant  la  mousson  du  sud-ouest,  ils  portent  
 frécjuemmeut au sud. Ce résultat est, du reste, d’accord  
 avec celui  que nous  avons  déjà  obtenu  dans  l’évaluation  
 des  courants,  dans  la  traversée  des  bouches  de  
 l’Hoogly  à  Pondichéry. 
 Les  températures moyennes,  déduites  des observations  
 faites  d’heure  en  heure,  varièrent,  pour  l’air,  
 entre  i9°,7  et  29°,6 ;  le  maximum  ayant été  de  35°,o  
 et  le  minimum  de  i 8°,o.  Pour  la  mer,  les  températures  
 furent  entre  21°,7  el  28°,6,  le maximum  ayant  
 été de  2976  et le  minimum  de  22°,8.  Sur  6(96  observations, 
   la  mei'  fut  5 10 fois  plus  chaude  et  168  fois  
 plus  froide  que l’air. 
 Le  II  juillet,  nous  mouillâmes  devant  la  ville  de  
 Saiul-Deuis,  capitale  de  l’île  Bourbon  et  résidence  
 du  goiiverueur. 
 L’île  Bourbon,  dont  la  forme  est  à  peu  près  circulaire, 
   a  près  de 4d  lieues  de  circonférence,  et  les 
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 principaux sommets s’élèvent à une hauteur d ’environ  
 3ooo  mèlres. Sa masse entière est  formée de  produits  
 volcanicjues  amoncelés  les  uns  sur  les  autres,  qui  
 forment des plateaux el des pics élevés, dont les pentes  
 se  prolongent  vers  la  mer.  Due  bande  étroite  de  terrain  
 cultivable  règne  tout  le  long  du  rivage,  et  une  
 portion  de  la partie  centrale  de  File,  regardée  longtemps  
 comme inaccessible, n’était  (jue bien  imparfaitement  
 connue  avant  l’excellente  de.scripliou  cjui  eu  
 a  été  faite par M.  Bory  de  Saiiit-Viucent,  à  l’ouvrage  
 diujiiel  nous  empruntons  la  plupart  des  faits  généraux  
 que nous  reproduirons  ici. 
 Quoique les  rocbes  (jui  coiistiluent le  sol  tout  entier  
 de  Bourbon  soient,  sinon  identiques,  mais  au  
 moins  analogues,  il  est  facile  de  se  convaincre,  a la  
 seule inspection  d’uue  carte  topograpliique,  que lile  
 peut  être divisée  en  deux  parties  bien  distinctes  suivant  
 les  différences de relief du  sol. 
 La  première  est  située  à  la  partie  occidentale  de  
 l’île, et a pour points culminants le Gros Morne ou  les  
 Salazes,  le Cimandef et  tous  les  sommets  élevés  qui  
 régnent  au nord  et au  sud de  ces  points  principaux.  
 C’est  là  que  l’action  volcanique  a  dû  s’exercer dans  
 les  temps anciens, avec une puissance bien  supérieure  
 à  celle  que  cette  même  action  jiossède  aujourd’luii.  
 Les  coulées  de  lave  produites,  soit par  les éruptions  
 des  cratères  priucijiaux,  soit  jiar  les  cratères  secondaires  
 ouverts  sur  les  pentes,  lorsque  la  jiressioii  
 exercée  intérieurement  sur  la  masse  liijiiide  n’a  pas  
 élé  assez  forte  pour  faire  parvenir  la  lave  liquide