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 lonnatioii,  le sol n’avail  été soumis à  aucun bouleversement  
 imjiortant. 
 A  vingt  lieues  pins  haut,  sur  le  bord  dn  fleuve,  
 est  la  ville  de  Guayaqnil,  qui  doit  une  partie  de son  
 importance  aux  forêts qui l’entourent, et qui  fournissent  
 pour l’exportation  d’excellents  bois de construc-  
 lion.  Une  colline  cpii  s’élève  près  de  la  ville  est  formée  
 a  sa  base  d’nne  marnolite  verdâtre  quartzifère,  
 dans  laquelle  se  rencontrent  des  plaques  de  silex, et  
 a  sa  partie  supérieure  d’un grès  quartzeux  polvgéni-  
 qne a ciment calcaire. 
 Mon  service  ne  me  permit  pas  d’aller  visiter  ce  
 point, et c’est â M. Fisquet  que je  dois les écliantillons  
 qui  prouvent  le  prolongement  en  ce  point  dn  terrain  
 palæotbérien. 
 Il paraît  certain  que la même  formation  se retrouve  
 aussi sur la  rive droite dn  fleuve ,  car les  liabilants se  
 serventponr filtrerl’ean, d’nn grès que l’on exploite à  
 a pointe de Sainte-Hélène,  et  qui  est  tout  à  faitsem-  
 blable a  celui  dont  on  se  sert  à  Payta  pour  le  même  
 usage. 
 Quoique Guayaquil  soit  situé à pins  de 5o  lieues du 
 Cotopaxi,  le  volcan  le  pins  élevé des  Andes,  M  de 
 Humboldt entendit,  en  i8o3,  les mugissements de ce 
 volcan , qui grondaient comme les éclats répétés d’une  
 batterie. 
 Pendant  le séjour  que fit la Bonite  au mouillage de  
 Ifie Puna,  les observations météorologiques continuèrent. 
   Les températures  moyennes  diurnes  de  l’air  va-  
 Vierent  entre 23",,  el  24 7 7 ,  E  maximum  avant été  de 
 3 i“,q et le  minimum  de  20",i.  Celles  de la mer iuieiil  
 entre  23“,2  et 24“,2 ,  le  maximum  de  26“,8  et  le  minimum  
 de  2 i",8.  Sur  210  observations  faites  tant  an  
 mouillage que  dans  la  rivière,  l’ean  fut  i3o  fois  plus  
 chaude et 79 fois plus froide (]ue l’air. Les vents fm eni  
 variables  entre  le  N. O. etle  S.  S. O. 
 Avant  de quitter les  côtes  d’Amérique,  il  esl  jjeul-  
 èlre  à  propos  de récapituler en  peu de  lignes les (ails  
 principaux  qui  résultent de  nos  observations,  en  les  
 rapprochant  d’observations éparses  dans  les  ouvrages  
 de  (pielques  voyageurs ,  et  de  jeter  un  coup  d oeil  
 sur  la  distribution  des  terrains  dans  cette  partie du  
 globe  encore  si  imparfailemenl  connue  sous  ce  rapport. 
 Dans  ce  rapide  résumé,  je  me  servirai,  pour  les  
 lieux  que je  n’ai  pas  visités,  des  rares  notes  géologiques  
 qu’on rencontre dans  différents ouvrages sui l’A-  
 mériqne méridionale,  et  surtout de celles qui entrent  
 dans l’ouvrage  de M.  Hnot, le savant continuateur  de  
 Malle-Brun ,  qui  a  introduit  tant  de  faits  impoiTaïUs  
 dans la  nouvelle édition qu’il  vient  de  donner de son  
 Précis de  géographie. 
 A  Rio-Janeiro,  le  grand  étage  des  gneiss  forme  la  
 charpente du sol, recouvert dans les vallees de couches  
 diluviennes et alluviales, et  d’nn  terreau  provenant de  
 la  décomposition  séculaire  des  végétaux.  Dans  les  
 gneiss  se  montrent  diverses  roches  en  enclaves;  ce  
 sont  des  pegmatites,  des  diorites  compactes  et  des 
 roches  de mica. 
 l.’ile  Sainte-Calheriiie el  la côte adjacente dn  conti