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Ranaï et Talnirawe ne sont séparés de Mowi <pie
par d’élroils passages et appartiennent piobablement
au même système que les révolutions dn globe auront
brisé et désuni.
Morokaï est nue île longue, étroite et irrégulière,
qui s étend dans la même direction et qui est traversée
par une chaîne volcanique qui la partage en deux
parties. Les montagnes sont encore moins élevées que
celles de Mowi, et sont coupées par de profonds ra-
\ins dont les côtes sont couverts de végétation.
An N. O. de Morokaï .s’élève Oahou , la pins belle
des des Hawaï, partagée par une chaîne de montagnes
<|ui suit la même direction, mais dont les sommets
atteignent senlemeiît i,aoo mèties.
Enfin, dans le N. O., les îles d’Atooï et de Mihau ,
toutes deux fertiles, populeuses et d ’nne hauteur
moindre que Oahou.
Au delà de ces îles, el toujours dans la même direction
, se trouve une suite considérable d’écueils,
les lins sons-mariiis, les autres s’élevant un peu au-
dessus du mvean de la mer, îlots ou écneils imparfai-
lemenl connus, soit volcaniques, soit madréporiques,
qui rendent ces parages dangereux et en ont fait le
théâtre de nombreux sinistres.
Cette zone s’étend à plus de 700 lieues dans le N. O
des îles Sandwich, et tous les jours on y découvre de
nouveaux écneils, dont je ne peux citer ici que les
principaux.
Ce sont les basses Françaises, récifs madréporiques
■sur lesquelles les bâtiments de Lapérouse anraien!
jiéri, si une manoeuvre hahilemeiU exécutée ne leur
avait fait [larer ce danger; les îles Necker, Garduer,
les f3enx-Fi èi es, l’ile volcanique de Lysianski, dans le
voisinage de laquelle sont deux récifs de corail situés,
par rapport à elle, toujours dans celte même direction
du N. O. et dn S. E.
Enfin , Maro, Laysaii, Philadelphie , Massachnssets ,
les écneils sur lesquels échouèrent les deux navires
baleiniers Peal et Hermès, les îles Crespo, Morrel, Pa-
trocinio, et une foule d’anties qui ne sont pas nommées
et qui rendent ces parages redoutables pour' les
baleiniers qui les fréqneutenl.
Si, comme on l’a dit, ie groupe des îles Sandwich
doit son origine à nn soulèvement à peu près iiistaii-
lané dont le centre d’action ani'ait porté sur le point
culminant dn système, le Monna-Roa, à partir duquel
se prolonge une chaîne de montagnes de moins en
moins hantes, 011 conqirend difficilement comment
une action si énergique s’est fait sentir seulement
dans une des directions à partir du centre, tandis que,
dansla direction précisément opposée, 011 n’en Irouve
ancnne trace.
En effet, dans l’O. N. O. de l’île d’Hawaï, nous
voyons nn grand nomlne décimés volcaniques, et
dans l’E. S. E ., au contraire, il ne s’en montre ancnne.
Si du Monna-Roa nons faisons partir deux lignes qui
comprennent entre elles cette innombralile quantité
d’écneils el qui indiquent les limites de cet éiiorine
plissement de l’écorce dn globe , et si nous les prolongeons
vers le S. E ., ces deux lignes iront rencontrer