niarnolites bigarrées, riiiiiilormes, analogues a la pierre
(le Florence. Ces roches, (pii sont placées sur leurs
tranches, appartieiuieiil à ces terrains inférieurs de la
période crétacée, cpii constituent l’étage des niacignos
formé sur les bords du bassin de la Méditerranée, au
moment où les couches iiéocomieimes et wéaldiennes
se dé[)osaient à l’intérieur du continent et dans le
nord de l’Europe. Les nuhnes couches se retrouvent
[irès de Ceiita en straliiication concordante avec celles
de l’antre côté du détroit, ouvert probablement lors du
cataclysme qui a redressé et disjoint tout ce système.
I.e soir du même jour, nous mouillâmes devant
Cadix.
L’aiicre, qui pendant deux jours retint la Bonite, à
ce mouillage, rapporta sur ses pattes, au moment de
l’appareillage, le premier écliantillon de géologie que
j’ai recueilli ; c’est une marne arénifère brunâtre, qui
gisait à une profondeur de 17 mètres, dans laquelle
011 rencontre plusieurs genres de cocpiilles microscopiques
et des fragments de lurritelle, des valves de
nucules, des peignes, des vénus, etc.
Cette couche représenterait les dépôts d’origine
marine de l’époque actuelle, si une nouvelle révolution,
en changeant le relief du sol, venait à l’amener
au-dessus du niveau des eaux.
Pendant la courte durée de cette relâche, le commandant
et quehiues passagers sont seuls allés à terre,
et je ne puis rien dire de la géologie de celte partie
de l’Espagne. Au mouillage, la température moyenne
des eaux de l’Océan ne fut que de 12°,3 , environ
2 degrés plus faible (pie dans le détioit de Gibraltar.
La traversée de Cadix à Rio-Janeiro dura 37 jours.
Du 20“ au 2® degré de latitude nord, nous fûmes poussés
pai- les vents alizés du N. E., remplacés bientôt par
ceux du S. E. qui nous conduisirent jusque vers les
côtes du Brésil. Pendant toute cette période, les courants
portèrent généralement au S. et à l’O . , d’une
manière assez notable. En en calculant les effets pour
toute la traversée, on trouve qu’ils nous portèrent de
123 lieues au S. et de 63 à l’O., ce (jiii pour chaque
jour donnerait un résultat moyen de 18 kilomètres
au S. et de 9 à l’O.
Ces courants commencèrent à se faire sentir très-
près des côtes d’Espagne , et nous poussèrent avec
force dans le S., particulièrement de (iadix jusque palle
méi idien des îles Canaries, de telle sorte cpie l’on
pourrait trouver dans ce résultat la confirmation du
fait affirmé par (pielques navigateurs , (pie le Gulph
stream, se bifurquant vers les côtes d’Angleterre, vient,
en se dirigeant du N. au S., longer le Portugal et l’Afri-
(|ue, pour regagner l’é(|uateiir et recommencer son
mouvement pres([ue circulaire.
Les observations de là température de la mer faites
régulièrement à bord de La Bonite auraient pu apporter
un élément de plus pour la solution de celte question
, si la route avait été moins directe vers le S . ,
et par conséipient plus perpendiculaire à l’action du
courant. La comparaison des résultats obtenus avec
les mêmes instruments sous le même parallèle, mais
par des longitudes plus occidentales., aurait servi à