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A la liaie de la Conce[)lion, des dépôts du même
geme (|ue ceux de Quinlero oui été observés à la hauteur
de looo à I 5oo pieds au-dessus du niveau tle l’Océan.
Quoi(|ii’il ne faille supposer ([u’uu soulèvemeni
de 25 pieds par siècle pendani 6000 ans, pour airiver
à celle bailleur de 1 5oo jiieds, ou a reculé, mais presque
à rogrel, devant cette hypothèse meiveilleuse, et on
a rapporté ces dépôts à la période antérieure à celle
tlans la(|iielle nons vivons, tout en persistant à regarder
comme modernes ceux de Quinlero, dont l’oiléva-
tion au-dessus du niveau de la mer est moindre.
Quant à moi, je crois que l’opinion si généialemèlres
()iii ne laisse entre elle et la mer q u ’un es])ace é troit à peine
élevé de 1 à 1 mètres au-dessus du niveau de la haute mer. L a
v i lle , une des pins anciennes dn P é ro u , con s tru ite vers i 55o , est
b â iic sur ce tte plage et s’est successivement augmentée aux dépens
de la falaise que les hommes ont creusée et reculée à mesure que
les besoins d ’agrandissement se fai.saient sentir. A dmettre un soulèvement
de 2 mètres en ce p o in t , depuis le milieu dn seizième
s iè c le , ce serait supp o ser que la v ille a été construite au-dessous
du niveau des eaux. »
M. A . d’O rb ign y dit que le tremblement de terre du Callao ne
lui a paru a v o ir modilié en rien le sol du Cliili. Il a observé seide-
nient que des amas considérables de galets ont été transportés sur
les marais du Riiuac. Dans ees mara is , qui s’é tendaient avant le
tremblement de terre de 1822 au sud du chemin qui mène à Lima,
il n’y a pins an jo u rd ’liiii que des cocpiilles d ’eau douce passant à
l ’état fo s sile ; il n’y a plus une seule coquille v ivante au sud dn
chemin. M. Clie va lie r dit a v o ir également recomui ce transport do
galets sur les marais du Rimac. {Bulletin de la société géologique
de F rance , t. X IV , p. 448 et suiv.)
iiicnl admise du soulèvement des côtes du Chili eUlu
l'éiou, sur latpielle nous aurons occasion de revenir
dans les chapitres suivanls, est une erreur que l’on reconnaîtra
tout aussi bien que l’on a reconnu celle du
soulèvemeni du rivage de la mer près d’Aigues-Morle,
auquel on a cru si longtemps.
Pendant les i 3 jours (|ue la Bonite passa au mouillage
de Valparaiso, les vents furent généralement faibles
et très-variables. Les températures moyennes
diurnes de l’air varièrent de io“,6 à i 3°,5, le maximum
ayant été de i8°,i et le minimum de f , '] .
Celles de la mer furent enlre 11",2 et i 3°,6, le
maximum ayant été de i4°>9 le minimum de 9°,5.
Sur 153 observations, la mer fut 96 fois plus chaude
et 44 fois plus froide que l’air.
Un thermomètre descendu dans un puits à la profondeur
de 5“ ,5 donna à diverses reprises i 5°,4. Ce
nombre doit représenter à peu près la température
moyenne de Valparaiso.
Le 24 juin, à 11 heures du malin, nous appareillâmes,
et fîmes route pour sortir de la baie.