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 ting  que le  sel gemme  est  le  plus  ahondant,  el  dans  
 les  environs de Peking, qu’il  y  a  d’immenses exploitations  
 de  houille.  Ce  précieux  combustible est  mou,  
 gras,  friable,  et analogue à  celui que l’on désigne  en  
 Angleterre  sous  le  nom  de  canne.l coal. 
 Les  Cluuois  mélangent  la  poussière  de  charbon  
 avec  égale partie d’une  terre molle qui peut-être  lient  
 de la  nature de la  tourbe, et ils  font ainsi  des bric|ues  
 (pfils fout  sécher  au  soleil,  et qui sont ensuite  transportées  
 dans  les  districts  privés  de  charbon (i).  Il  
 serait  singidier  que  l’usage  qui  s’est  depuis quelques  
 années  répandu  en  France  d’employer  la  bouille  eu  
 mélange avec certaines terres pour faire des briquettes  
 ou  bûches  économiques,  nous  vînt  de  la  Chine. 
 D’après toutes  ces données,  il  paraît  probable que  
 le sol est formé en Chine de terrains analogues à ceux  
 que l’on  a étudiés en  Europe,  et  que les  observations  
 ([ue l’on  y  ferait  conduiraient  à conclure que  les  terrains  
 du  même âge  sont  d’autant  plus uniformes  sur  
 toute  la  surface du  globe qu’ils  sont  plus  anciens,  et  
 que  les  plus récents qui  sont d’une  nature minéralo-  
 gique différente, quoi(]u’ils  soient synchroniques, ont  
 enlre  eux  de nombreuses  analogies. 
 Les  Chinois  possèdent  en  abondance  une  substance  
 qu’ils  savent  rendre  précieuse ;  c’est  le  jade,  
 qu’ils nomment  yu.  La perfection  de  leur  travail  est  
 telle,  que  l’on  a  cru  longtemps  que  celle  matière 
 (i)  Voyage de Macartney,  tome  G. 
 était  un  talcite travaillé tendre et durci  ensuite par  lo  
 feu; mais  depuis  que  l’on  a trouvé  le jade  en  Corse,  
 ilans  les  terrains  de  talcite  cristallifère,  cette  hypothèse  
 n’est  plus  admissible.  Cette  roche  est travaillée  
 dure,  et  pour  cela  les Chinois  emploient  un  émeri  
 infiniment  supérieur  au  nôtre,  et  qu’ils  obtiennent  
 par  la trituration  des  cristaux de  corindon  qu’ils  ont  
 en abondance. 
 Le jade,  cette  rocbe  si  dure  et si  parfaitement uniforme, 
   que  M.  Cordier  considèi-e  non  comme  un  
 mélange, mais comme  une  sorte d’alliage  moléculaire  
 enlre  le  feldspath  et  le  talc  compacte qui  se ser aient  
 pénétrés  mutuellement,  gît en  Corse  en rognons placés  
 dans  les  talcites  cristallifères  el  analogues  pour  
 leur  position,  leurs  formes  et  leur  abondance  aux  
 silex de la craie.  En  Chine son  gisement est probablement  
 le  même,  mais  celte  rocbe  n’a  pas  encore  été  
 vue en place. 
 C’est principalement à Yarkiang, dans  le Tur kestan  
 chinois,  que l’on  trouve  ce minéral, qui est tellement  
 estimé  des Chinois que le  gouvernement  en  a  le  monopole; 
   mais  on  ne  le  cherche  pas  dans  les  monlagnes, 
   on  le  recueille  dans le  lit d’une  rivière qui en  
 roule  des  morceaux  qui  ont jusqu’à un  pied de  diamètre. 
   La  pêche  du jade se  fait  sous  la  surveillance  
 d’un  inspecteur,  avec  presque  autant  de  précautions  
 que  l’on  en  prend  au  Brésil  pour  la  recherche  des  
 diamants.  Le  jade est  de diverses  couleurs;  les  plus  
 estimées  sont  le  blanc  de  neige  marbré  de  rouge  et  
 le vert  veiné d’or.