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 (pi’avant  1822,  et  les  vaisseaux  occupent  le  
 même  mouillage.  Quant  aux  coquilles  trouvées  à  
 Quinleio,  AI.  Cuming  dit  qu’aux  points  où  la  côte  est  
 basse,  la  mer  jiéuèlre  à  1000  ou  1200  pieds  dans  l’intérieur  
 des  terres,  et  y  dépose  des  coquilles  actuellement  
 vivantes;  cpi’au  delà  il  existe  des coquilles,  mais  
 cpi elles  sont  à  l’étal  fossile,  et  (pi’enfin  il  n'a  jamais  
 vu  de  cocpiilles  récentes  an  delà  du  point  où  arrivent  
 les  eaux. 
 Quant  à  moi,  mes  observations  ont  été  trop  peu  
 étendues  pour  qu’elles  puissent avoir quelque valeur;  
 mais je dois dire que je n’ai  vu aucun indice qui puisse  
 me  faire  croire  au  soulèvement. 
 Le fait  si  jiositif avancé  par AI.  Gay  paraît  radicalement  
 détruit  par  les  assertions  de AI.  Cuming,  ancien  
 babitant  du  pays,  qui  faisait  ses  observations  sur  sa  
 [iropre  maison,  et  qui  par cela  même me  semble mériter  
 une grande  confiance. 
 Quant  aux  coquilles  trouvées  en  certains  points  de  
 la  côte,  il  ne  me  paraît  pas  clairement  établi  cpie  les  
 dépôts  qu’elles  forment  appartiennent  à  la  période  
 actuelle.  On  sait  cpie  dans  les  derniers  étages  de  la  
 période  paloeotbérienne,  la  proportion  des  coquilles  
 cpii ont  leurs semblables  ou  leurs analogues  va jusqu’à  
 soixante pour  cent. Ce  n’est  donc  qu’après  un  examen  
 bien approfondi que l’on peut décider cpie les  cocpiilles  
 sont  réellement  récentes; or,  cet  examen  ne me jiaraìt  
 pas  avoir  été  suffisamment  fait. 
 En  admettant  cependant  que  ces  dépôts  soient  récents, 
  il me semble cpi’ il  serait  [lossible d’expliquer leur  
 présence sans  avoir  recours  an  soulèvement  dn  sol,  el  
 seulement  en  se  basant  sur des  faits  bisloriqnes. 
 Dans  les Iremblemenls de  terre  des siècles derniers,  
 la  mer  s’esl  plusieurs  fois  retirée  à  une  assez  grande  
 distance,  et  n’a  repris  son  lit  cpi’après  un mouvement  
 de  reflux  si  violent,  cpie des  navires  ou  des embarcations  
 ont  élé  portés  à  de  grandes  distances  et  à  de  
 grandes  bauteurs  dans  les  terres. 
 Ee  père  d’Acosla  dit  qu’en  i 58G  la  mer  s’avança  
 à  deux  lieues  au  moins  dans  les  terres; 
 Erésier,  que  le  tremlilement  de  terre  de  i 6o 5  eut  
 pouT'  effet  de  submerger la  ville  d’Arica. 
 Enfin,  il  est  constant  qu’à  une  époque  moins  reculée, 
   en  1746,  la  ville  du  Callao,  [irès Lima,  fut  engloutie  
 par  les  sables  ramenés  par  la  mer  qui  s’était  
 éloignée  d’aboi'd  du  rivage  ,  et  que  des  navires  au  
 mouillage  furent  portés  fort  avant  dans  les  terres. 
 A Valparaiso, dans  le  tremblement de  terre  de  1765,  
 des canots  furent portés  par la mer jusque vers  l ’église  
 de  San-Fi-aiicisco,  située sui-  une  bauteiir. 
 Si  ces  effets  ont  pu  être  produits,  ne  serait-il  pas  
 ])lus  naturel  d’attribuer  aux  mêmes  causes  les  accumulations  
 de  cocjuilles  supposées récentes,  plutôt  cjue  
 d’ex[)liquer  leui- présence  par  un  soulèvement  du  sol?  
 Si  ces dépôts  sont  tellement  considérables qu’ils  puissent  
 depuis longtemps  fournir  la  chaux nécessaire aux  
 constructions  de Valparaiso,  n’est-il pas plus proliable  
 c[u’ils ont  été balayés el  réunis par un  mouvement  violent  
 de  l’Océan, plutôt cpie de penser que ces accumula