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 favorisées  ])ai-  de  nombi'euses  carrières  (pii  montrent  
 la  rocbe  à  nu  et  cpii  rendent  les  explorations  faciles  
 et certaines. 
 Derrière le village de Praia-Grande, une colline haute  
 d’environ  8  mètres  et  représentée  pl.  1,  fig.  i,  est  
 formée  pres(jiie  entièrement  d’un  gneiss  porphyrique  
 (piartzifère, dont  la jiartie la  plus voisine  du sol  est colorée  
 par des  infiltrations d’hydrate  de  fer, et  dont  la  
 masse montre  quelques  indices  de  stratification, marquée  
 ju-incipalement  par  la  disposition  du  mica  qui  
 entre  dans  sa  composition.  La  roche  ne  paraît  avoir  
 nulle  tendance  à  se  diviser  dans  un  sens  plutôt  que  
 dans  un  autre  :  aussi  peut-on  en  extraire  des  blocs  
 con.sidérables  (pii  servent  à  la  construction  des  édifices  
 et  qui  peuvent  indifféremment  se  placer  dans  
 tous  les sens. 
 Lu  filon  de  pegmatite  commune,  à  grains  assez  
 gros,  d’une  épaisseur  variant  de  3o à 6o  centimètres,  
 coupe  la  stratification  du  gneiss,  et  vient  aboutir  au  
 sommet  de  la  colline,  oit  cette  roche,  au  contact  de  
 la  terre  végétale, se  charge  de  fer  hydraté. 
 La  formation  de  ces  filons,  qui,  à mon  sens,  représentent  
 en  petit  les  pics  coniques  isolés  dont  il  a  été  
 question  plus  haut,  a  dû  être  d’assez  peu  de  temps  
 postérieure à  la  consolidation  du  gneiss.  Les  cristaux  
 de ces deux  roches  se pénètrent mutuellement  au  contact, 
   et, de  plus,  ([uoi(pie  les  filons  soient minces,  il a  
 pu  s’y  former  fréquemment  de beaux  cristaux de  feldspath  
 rose  ([ui  s’isolent assez  facilement,  el  plus  raremeut  
 de  mica  noir,  dans  la  forme  primitive  propre  à  
 ce minéral. 
 Cela  indique  un  refroidissement  lent,  et  peut  faire  
 conjecturer (pie,  lorsque  les  convulsions  de  la  masse  
 incandescente  du  globe  ont  disloqué  les  gneiss  et  
 eu  ont  rempli  les  interstices  d’une  roche  nouvelle,  
 ceux-ci  étaient  encore  à  une  température  élevée.  
 Aucune  altération  particulière  ne  se  remaixpie  dans  
 le  gneiss  près  de  la  surface  de  contact;  seulement  
 les  infiltrations  de  fer  hydraté  ont  fréquemment  
 suivi  cette  surface  sans  pénétrer  dans  la  pegmatite,  
 et il  en  résulte  une  coloration  particulière, qu’au  premier  
 abord  on  pourrait  attribuer  à  une  cause  différente  
 de  celle  qui  réellement  fa   produite. 
 Je me  suis appesanti  sur la  description  de  cette carrière, 
   parce  que  toutes  celles  que  j ’ai  visitées,  soit  
 en  i 83i ,   époque  de  mon  premier  voyage  au  Brésil,  
 soit pendant  la  relâche  de  la  Bonite,  présentent  à  peu  
 près  la  même  disposition,  sauf  ([uekjnes  variétés  de  
 couleur ou  de  substances  accidentelles  dont  le  détail  
 rentredansla description  des  roches que fon  trouvera  
 àlasuite  de  ce chapitre. Dans  fouestdeRio,  j ’ai  pu en  
 observer un  point où la pegmatite  recouvrait le gneiss;  
 mais  un  examen  attentif m’a  fait  reconnaître  qu’un  
 filon  de  même  substance  avait  donné  naissance à  cet  
 épanchement  supérieur  et  qu’il  communiquait  avec  
 lui. Une  chose  digne  de  remarque,  c’est  que  la  pegmatite  
 de  f  intérieur du  filon  est  commune, et celle d’é-  
 panchement, graphique. Celte anomalie provient probablement  
 d’un  refroidissement plus  ou  moins prompt.