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rattenlioii des voyageurs, luais jecrois utile de donner
iei (|iielqnes détails sur la constitnlion de l’île, tirés
des observations laites [>ar difléi'ents voyageurs, .le
jniise ees notions, soit dans les renseignements que
j’ai l'eenelllis sur les lieu.\ , soit dans les ouvrages des
capitaines Ineycinet el Rotzehne, et dans les Mémoires
des missionnaires américains.
L’île entière d’IIawaï est volcanique: M. Goodrich
a cependant trouvé des l'ragmcnts ([u’il croit être de
granite; mais il n’iiîiu'me [tas ce fait, ([u’aiicune observation
ultérieure n’est venue conlirmer, et ne l’exprime
cpie comme douteux. La roche prise pour un
granite était probablement une mimosite qui, comme
ehacnn sait, a une apparence granitoïde, mais est
réellement une lave pyroxéniqne.
Les cimes principales de l’île sont le Mouna-llca,
le Monna-Kaa el Je Moiina-Hararaï, qui paraissent
avoir été les trois centres jtrincqtanx de l’action vol-
canicpie. Les deux jtremiers sont depuis longtenqts
éteints, mais Je Monna-Hararaï est encore en activité,
et a eu sa dernière éruption en 1801.
La hauteur dn Monna-Roa est de 4,838 mètres; il
est terminé par un dôme constamment couvert de
neige; mais, dn côté de l’E ., on observe nn cratère
consideralile non démantelé et situé an-dessous dn
point culminant. M. Douglas, qui le premier a réussi
à parvenii- an sommet, en janvier 1 834 , 1’« trouvé couvert
de 3 à 4 pieds de neige.
Quelques jours auparavant, le même observateni'
aMtit gravi le Monna-Kaa et avait tronvésa hanlenrde
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4,267 mètres, mais il n’y a point rencontré de cratère.
En admettant ces mesnies comme exactes, et il c.M
probable qu’elles le sont, car elles ont élé déterminées
par plusieurs voyageurs (pti ont trouve des résultats
([ni n’ont avec ceux que je viens de citer (|ue
des différences insignifiantes, on en conclura (¡ne l’ile
d’Ilawaï est non-seulement l’île la [)his élevée dn
globe an-dessns du niveau de la mer, mais encore que
c’est le point oi'i le relief de la surface de l’écoi ce consolidée
est le pins fort.
En effet, si nous admettons ([ue la profondeur
moyenne de l’Océan soit de 3 kilomètres, el, de ¡tins,
que cette profondeur se rencontre à une [letile distance
de l’ile, ce ([ne les obsei’valions de température
de la mer faites an voisinage de ces iles permettent de
siqiposeï', nons aurons nue différence de près de
8,000 mèlres entre la longueur de deux layons dn
globe très-voisins l’un de l’antre.
Les pics élevés de la chaîne de rilimalaya atteignent
, il est vrai, une élévation au-dessus de la surface
de la mer presque égale à celle différence, mais
ils s’élèvent du plateau central de l’Asie, et ils sont à
une grande distance de la dépression qui forme le fond
dn bassin de l’océan Indien.
Ti'ois volcans hi nlants existent sur cette île, et sont
les seuls de tout le groupe : ce sont Monna-Hararaï,
Kiran-ea et Ponahohoa.
Monna-Haraïaï, situé à une [letite distance de la
côte occidentale , a en sa dei'iiièie éi'nplion an commencement
de ce siècle; sa hauteur est de 8,874 mèl'i