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 tèrent  pi-ogtessivemenl,  et  les  moyennes  de  diatpio  
 jour  varièrent  pour  ralmosplière  enlre  i 4°,3 el  1974,  
 le  maximum  ayant  élé  de  24 7 ,  et  le  minimum  de’  
 1279.  à  celles des  eaux  de la  mer,  elles furent 
 entre  î4”,8  et  1975,  le  maximum  ayant  été  de  2274  
 et  le  minimum  de  i37i.  Sur  gG  observations  faites  
 pendant cette ti-aversée, la mer fut 82  fois plus chaude  
 et  11  fois plus froide  c]ue l’air. 
 Le 22 janvier,  nous  étions eu  vue de  l’île d’Haï-nau  
 qui s’étend au  S.  du  continent  chinois  et qui  n ’eu  esl  
 séparée  que par uu  étroit  canal  praticable seulement  
 cà  la  navigation  des  jonques.  La  constitution  géologique  
 de cette  de est peu  comme;  on  sait seulement  
 que  la  partie  méridionale est  formée de  hautes  montagnes  
 dans  lesquelles  se  trouvent  des  mines  d’oi-  et  
 qui  sont  prohahlement de  formation primordiale,  et  
 que  la  partie  septentrionale  est  basse  et  fournit ’des  
 argdes colorées que l’on envoie à  Canton  où  elles sont  
 employées pour  la coloration  des porcelaines. 
 Les habitants  de  ce pays,  sur  les  côtes  duquel  ou  
 pêche l’huître  perlière, savent, dit Malte-Brun,  forcer  
 le mollusque  à  produire  le  suc  calcarifère qui  en se  
 durcissant devient une matière si précieuse. Ce moyen  
 consiste,  suivant  quelques  auteurs,  à  introduire  une  
 ficelle à  laquelle  sont  attachées  des  houles  de  nacre  
 entre les coquilles, au  moment oii  l’animal  les  ouvre;  
 suivant d’autres,  à  y  enfoncer  un  fil  d’archal.  L’aiii-  
 mal  blessé recouvre ses blessures d ’un  suc qui devient  
 de  la  nacre  ou  même  des  perles.  Des  pratiques semhlahles  
 étaient  connues  des  anciens;  mais  leur  efficacité  
 ne  nous  jiarait  pas  parfaitement  constatée. 
 Le  20,  nous  mouillâmes  dans  la  magnifique  baie  
 de  Touranne, dont l’entrée est située pai’  1 5“— 10' de  
 latitude N.  et au  fond de lacpielle esl  bâtie la  ville qui  
 porte  le  même  nom. 
 A quelipie  distance de  la  mer règne une  chaîne  de  
 monlagnes  élevées qui  s’éloignent  de  la  côte au  S. de  
 la  baie,  mais  cpii  s’en  rapprochent  au  N.  en  se  dirigeant  
 à  peu  près du  N.  O.  au  S.  E.  Une  ramification  
 de  ces  montagnes,  se  diiigeant  vers le  N.  E.  perpendiculairement  
 à la direction  générale,  vient  former la  
 partie  N.  de  la  haie,  en  se  terminant  à  l’E.  par l’île  
 de Collao-han.  Une  langue de  terre,  basse et  sahlon-  
 iieuse,  sur  laquelle  s’élève  la  ville  et  où  coule  une  
 rivière  qui  descend  des  monlagnes  du  S.,  vient  rattacher  
 au  continent la  presqu’île  de  Thien-clià,  massif  
 montagneux qui  ferme  la  haie  et l’abi ile  des venls  
 du  large.  Entre  celle  presqu’île  et  la  pointe  avancée  
 du  continent,  existe  uu  beau  passage  où  une  flotte  
 entière  pourrait manoeuvrei'  avec  sécurité. 
 La presqu’île  de Thien-chà,  près de  laquelle  nous  
 étions  mouillés,  et  l’île  ipie  M.  l’amiial  Laplace  a  
 nommée,  lors  de  son  voyage  sur  la corvette la Favorite, 
   île  de l’Observatoire,  sont  les  deux  seuls points  
 que la  défiance  des  Cochiiichinois,  qui se  rappellent  
 encore qu’en  1787  la  haie  de  Touranne avait  élé  cédée  
 à  la  France,  nons  ait  permis  d’explorer.  Ce epie  
 nous  allons dire  ne s’appliquera  donc  qu’à  ces deux  
 points. 
 [.es  m o n t a g n e s   <|ui  fo i i i i e n t   ia  pi 'e s ipi ’î le   so n t   à