poser que non loin de là ces phyllades s’appuient
sur des couches primordiales a[)partenant aux talcite.s
phylladiformes.
Les couches qui reposent sur celles-ci en stratification
discordante, apparliennent évidemment aux terrains
de la période pala'olhérienne ; elles sont sensi-
hlement horizontales et se succèdent de la manière
suivante :
Au contact avec le phyllade, une couche mince
d’aigile phylladienne.
Jusqu’à 1 5“ au-dessus du niveau de la mer, une
assise d’argile marneuse gypsifère.
De i5 à 17 mètres, un sahle quarlzeux gypsifère,
avec rognons de marnolite.
De 17 à 19 mètres, nn calcaire grossier celluleux,
souvent arénifère.
De 19 à 19™,5, un poudingue phylladien et phta-
nitique à ciment calcaire.
De I9'",5 à a3“‘, un grès quartzeux coquillier', à ciment
calcaire.
La planche 4 donnera une idée des différentes dispositions
du terr ain observé à Payta.
Si l’on ne consultait que la succession des couches
et les rapports minéralogiques, on n’hésiterait pas à
rapprocher pour l’âge ce terrain de celui qui constitue
le bassin parisien, avec lequel la succession des
argiles, des sables, des marnes à gypse , des calcaires
et des grès, lui donne tant de points de ressemblance;
mais en examinant les roches, on les trouve bien différentes
; elles sont presque friables, ou dn moins faihlement
consolidées,* et la masse des fossiles offre
d’assez grandes dissemblances pour que l’on soit fondé
à leur assigner une époque de formation bien différente.
Il est probable que le terrain de Payta appartient
à nn étage plus récent de la même période, et
qu’il doit être rapporté aux falaises de la Touraine,
aux landes de Bordeaux el aux pampas des environs
de Buénos-Ayres.
Le grès quartzeux, qui paraît former l’assise la plus
récente de ce système, est fréquemment employé
comme pierre à filtrer.
Sur la plage, on tr-ouve fréquemment de gros rognons
ellipsoïdaux de carbonate de fer argilifère,
que je n’ai nulle part vu en place; je crois cependant
qu’ils gisent dans l’assise d’argile phylladienne, qui
en certains points repose sur le système inférieur.
Ces rognons ont cela de particulier qu’ils renferment
presque tous une cavité sphéroïdale de forme analogue
à leur forme extérieure.
Enfin, la période actuelle serait représentée à Payta
par des allnvions mar ines qui auraient consolidé ce
conglomérat coquillier à grandes huîtres qui forme
presque partout le bord de la mer.
M. Gaudicbaud ayant fait avec d’autres personnes
du bord une excursion dans l’intérieur du pays, a
rapporté d’Amotape, village situé à environ 7 lieues
dans le N. E. de Payta, une argile endurcie, fortement
salifère, qui forme la masse de la colline de
Capuyana, et qui contient des lits nombreux d’un
beau gypse blanc fibreux. Dans un tombeau, au même
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