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 niiienl  d’eii  approcliei-  qu’en  louvoyant. 
 Les  températures  de  l’air  furent  extrêmement variables, 
   à  cause  de  la  fréquence  des grains  de  pluie  
 ou  de  vent;  mais  en  ne  considérant  que  les  moyennes  
 diurnes,  elles  décrûrent  proportionnellement  a  
 l’aiigmenlation  de  la  latitude,  et varièrent  entre  p.  
 et  J2,9,  le  maximum  ayant  été  de  27°,o  et  le  mini-  
 ivuim  de  9°,8. 
 Les températures moyennes  de la mer furent entre  
 24»,9 et  16,3 ;  le maximum de 25,9 et  le minimum de  
 i5,i.  Quoique l’excès moyen  de la  température  de  la  
 mer ne  soit  que de  )°,4,  il y  eut  cependant quelques  
 observations  où  cette  différence  fut  beaucoup  plus  
 considérable.  Le  19  avril,  à  huit  heures  du  matin,  
 par 35° de latitude sud, elle s’est élevée jusqu’à 8° centigrades. 
 Sur  448  observations,  la  mer  fut  879  fois  plus  
 chaude  et 66  fois  plus froide  que l’air. 
 [.’action  des  courants  ayant  été  très-variable  quoique  
 assez active,  se  trouve  en  partie  compensée  dans  
 le  résultat  provenant  des  différences  entre  les  positions  
 estimées du  navire,  et celles  déduites  des  observations. 
  Après  20 jours de  traversée,  l’action  définitive  
 n’est que  de  12  lieues  au  S.  et  de  1 1  à 1  O. Ce résultat,  
 quoique faible,  n’en  est pas moins remarquable,  puisque  
 les vents  d’O. et de  S.  dominèrent  pendant  la traversée, 
   el qu’ensuite  le courant  des eaux  de  la  Plata,  
 à  l’ouvert de  laquelle  nous  nous  trouvâmes  pendant  
 quelques  jours,  eut  pour  effet  de  porter  le  navire  à 
 l’L. aussitôt (pi’il eut dépassé le parallèle du cap Sainle-  
 Marie.  ,)e  crois  que  l’on  peul  conclure  de  là,  que  ie  
 courant  de  l’Atlantique,  de  Rio-.Taneiro  à  la  Plata,  
 porte  d’une  manière  notable  dans  le  S. O. 
 Le  28  avril  au  soir,  ia  Bonite  atterrit  sur  l’île  Lobos  
 ,  qui  doit  son  nom  à  la  multitude  de  phoques  
 ou  loups  marins  qui  fréquentent  ces  parages.  Celle  
 île  est  basse et privée de végétation. Un  écueil  la  prolonge  
 dans  l’E.;  mais au  N.  et  au  S.  elle est  saine,  et  
 peut  être  approchée.  Le  chenal  ([ui  la  sépare  de  la  
 côte  orientale  du  Rio  de  la  Plata  est  large  de  3  à  4  
 lieues,  et  peut  être  fréquenté  par les  plus  grands navires. 
 Les  terres sont médiocrement hautes du cap  Sainle-  
 Afarie jusqu’à  la ville  de Maldonado,  vis-à-vis  laquelle  
 est  la  petite  île  de  Goriti,  presque  exclusivement  
 formée  de  diorite  stratiforme ;  mais  de  ATaldonado  à  
 Montevideo  l’aspect  change;  les  monlagnes  s’élèvent  
 et prennent  des  formes arrondies,  et  enfin  diminuent  
 de  hauteur  vis-à-vis  l’île  Florès.  Nous  mouillâmes  à  
 2  lieues  de  cette  île,  et  je  recueillis  sur  l’ancre  uu  
 échantillon  d’argile calcarifère, propre à  donner  l’idée  
 des  dépôts  d’alluvion  actuellement  formés  par  le Rio  
 de  la Plata. 
 Le  24,  nous  arrivâmes  enfin  près  de Montevideo,  
 dans  la  baie qui mérite  à  peine  ce nom,  car les grands  
 bâtiments  au  mouillage  ne  sont  guère  abrités  que  
 de  l’E. N. E. au N. O.,  par  les terres  comprises entre les  
 pointes  Brava  et  Das  Yeguas. 
 La  ville  s’élève  sur une pointe qui  s’avance  dans  le 
 l^onite, — Géol,  el  m inéral.  4